Ne succombez jamais au désespoir : il ne tient pas ses promesses. Stanislaw Jerzi Lec
Ils ne se rendent pas compte que leur monde touche à sa fin
Que la fin du monde dont ils ont peur n’est rien d’autre que la fin d’un monde dont ils sont les gardiens
Le vieux monde s’écroule sous eux en libérant l'énergie et l’enthousiasme de ceux qu’il réduisait à être moins que rien
Le vieux monde s’écroule et avec lui une certaine idée de l’homme, si identifié à lui-même qu’il est asservi aux fantasmes de sa toute puissance infantile
Le vieux monde s’écroule : quelle bonne nouvelle pour tous ceux qui attendaient ce moment afin d’assister à la naissance d’un autre monde en gestation depuis si longtemps dans le cœur des créateurs
Un nouveau monde aux couleurs extravagantes de l’intensité
Un monde qui ose l’innocence du premier pas parce qu’il s’est émancipé de la peur
Un monde qui rit de n’être pas compris
Un monde qui regarde en farce la bêtise toujours cachée sous le masque officiel de l’institution
Un monde qui se métamorphose au rythme cosmique de l’évolution
Un monde irradié de présence qui parle le langage universel de la vibration
Un monde de caresses qui transfigurent la chair en émotion, l’émotion en extase et l'extase en éternité
Un monde de relations participant au rythme d’une connexion universelle
Un monde de surprise qui n’a pas de fin puisqu’il n’a jamais commencé
Un monde imprégné d’infini dans le moindre de ses atomes
Un monde de simplicité qui accueille l’Un dans un souffle premier
Un monde qui tient parole au plus prêt du silence qui l'a inspiré
Un monde de sagesse immédiate utilisant la raison comme un instrument dédié à l’espace-temps
Un monde de sagesse immédiate utilisant la raison comme un instrument dédié à l’espace-temps
Un monde de précision qui intègre et dépasse tous les niveaux de conscience dans un même élan unifié
Un monde de lâcher prise qui accueille l’inspiration comme une amie inédite
Un monde ouvert au mystère comme la forme s'offre à la force qui la transfigure
Un monde de liens où le Même découvre dans l’Autre la source de sa cohérence
La fin d’un monde n’est rien d’autre qu’une seconde dans l’éternité
Un secret pour celui qui sait se hisser à la hauteur de son intensité
Un vieux monde s’écroule et avec lui l’emprise des âmes sous la pesanteur de la résignation
Un monde neuf apparaît qui ose l’inédit et l’invention
Un vieux monde s’écroule dans le fracas violent de l’inconscience
Un nouveau monde le remplace qui exulte de vie dans la chair exaltée
Un vieux monde s’écroule, entraînant dans sa chute ceux qui dominaient les autres pour ne pas avoir à se maîtriser eux-mêmes
Dans la splendeur des aurores, un monde se dévoile, vibrant de ferveur dans l’harmonie subtile des sources
Il était entendu par les oreilles les plus fines
Il était attendu par les esprits les plus aiguisés
Il était attendu par les esprits les plus aiguisés
Les prophètes l’avaient annoncé mais on se moquait de leurs visions comme les aveugles rient de la flamme qui va les brûler
Le cœur des hommes était prêt à entendre un nouveau chant et à l’interpréter de vive voix
Rien ne sera plus comme avant
C’est ce que disent les sages à ceux qui les écoutent, les yeux grands ouverts sur la lucidité
Rien ne sera plus comme avant
L’homme récapitulera son histoire d’un souffle synthétique
De nouvelles formes-pensées feront basculer dans l’oubli celles qui n’étaient plus adaptées à l’esprit du temps
Car le temps était venu d’oser, c’est à dire d’être là, présent, dans l’instant même d’une vérité qui embrasse le monde de sa totalité
Le temps était venu de transformer en énergie créatrice la puissance d’une révolte portée par le grand cri de la vie
Le temps était venu de refuser les faux semblants pour se risquer à être soi-même c’est-à-dire infini
Le temps était venu d’affirmer le cosmos de son identité, la tête dans le chant stellaire de l'intention créatrice et les pieds enracinés dans la puissance vitale de sa manifestation
Le temps poétique était venu. Celui d’une science de l’analogie qui tissait l’âme du monde au fil des visions inspirées
Le temps du souffle était venu après des siècles d’asphyxie logique et de bêtise savante
Le flux temporel de la Généalogie se formalisait dans l’espace architectonique de la Géométrie
L’intention s'incarnait dans une intuition en provoquant le miracle étonnant d’une destinée
Le temps du rêve était venu. Celui qui bouscule la réalité de son trop plein de sève
Le temps de l’être était venu. Celui qui fait des prophètes les témoins et les gardiens de ce qui ne peut être dit
Le temps du Mystère était venu avec son langage des signes compris des seuls visionnaires
Les anciens cerveaux ne pouvaient se connecter à l’Onde Majeure
Ils erraient, hagard, poursuivant l’illusion pour ne plus avoir à souffrir du manque qui les hantaient
L’heure était venue. Celle de l’exactitude qui se rit des apparences pour apparaître à ceux qui sont prêts
Le manteau du silence recouvrait sa plénitude
Et le peuple qui la suivait n’avait plus peur puisqu’il savait que la peur est l’autre nom de l’ignorance
Ressources
Une armée de prophètes
Si tu rencontres Rimbaud, tues-le !
Ce Jour-là
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Une armée de prophètes
Si tu rencontres Rimbaud, tues-le !
Ce Jour-là
Que c'est bien dit !
RépondreSupprimerMerci.