Le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l'endroit. Coline Serreau
parce qu'il marche
cul par-dessus tête
que ce monde est fou.
C'est parce qu'il est fou
qu'il marche
cul par-dessus tête.
Ce monde nous rend tous fous.
Fous de solitude, d’avidité et d’angoisse.
Fous d’égoïsme, d’orgueil et d’oubli.
Marcher cul par-dessus tête
dans le champ de la conscience
c'est positionner l'égo
au-dessus de l'intuition spirituelle
pour asservir celle-ci
au lieu de la servir.
Marcher cul par-dessus tête
dans le champ de la culture
c'est mettre la raison
abstraite et analytique
au-dessus d'une vision
globale et synthétique
en imposant ainsi
une science
sans conscience
Marcher cul par-dessus tête
dans le champ social
c'est placer la valeur marchande
au-dessus des valeurs communes
en faisant de l'économie
une idéologie totalitaire
qui détruit les milieux
sociaux et naturels.
Conscience, culture et société
sont ainsi l'objet
d'une inversion systémique
qui conduit de manière inéluctable
à l'effondrement.
A moins qu'un saut évolutif
ne produise une conversion systémique
- nommée Métanoïa par les anciens -
qui consiste à remettre
tout simplement
l'envers à l'endroit.
Un art de la conversion
qui nous libère
de la paranoïa ambiante
où chacun
- séparé de lui-même -
voit dans l'autre
son ennemi.
Pierre Teilhard de Chardin
décrivait ainsi cette Métanoïa :
"Nous ne sommes pas des êtres humains
en recherche d'une dimension spirituelle,
nous sommes des êtres spirituels
vivant l'expérience humaine."
Le confinement
pourrait être une occasion
d'initier cette conversion.
Marcher cul par-dessus tête
dans le champ de la conscience
c'est positionner l'égo
au-dessus de l'intuition spirituelle
pour asservir celle-ci
au lieu de la servir.
Marcher cul par-dessus tête
dans le champ de la culture
c'est mettre la raison
abstraite et analytique
au-dessus d'une vision
globale et synthétique
en imposant ainsi
une science
sans conscience
Marcher cul par-dessus tête
dans le champ social
c'est placer la valeur marchande
au-dessus des valeurs communes
en faisant de l'économie
une idéologie totalitaire
qui détruit les milieux
sociaux et naturels.
Conscience, culture et société
sont ainsi l'objet
d'une inversion systémique
qui conduit de manière inéluctable
à l'effondrement.
A moins qu'un saut évolutif
ne produise une conversion systémique
- nommée Métanoïa par les anciens -
qui consiste à remettre
tout simplement
l'envers à l'endroit.
Un art de la conversion
qui nous libère
de la paranoïa ambiante
où chacun
- séparé de lui-même -
voit dans l'autre
son ennemi.
Pierre Teilhard de Chardin
décrivait ainsi cette Métanoïa :
"Nous ne sommes pas des êtres humains
en recherche d'une dimension spirituelle,
nous sommes des êtres spirituels
vivant l'expérience humaine."
Le confinement
pourrait être une occasion
d'initier cette conversion.
Une façon de prendre ses distances
avec ce monde insensé
pour accueillir une présence
qui ne lui est pas extérieure
mais qui le contient.
Regarder cette ronde de fous
qui tourne sans cesse sur elle-même
sans point fixe auquel se référer.
Reprendre souffle
à la rencontre
de la paix intérieure.
de la paix intérieure.
Cette Pénélope
toujours fidèle
tisse le fil des jours
toujours fidèle
tisse le fil des jours
dans l’attente de celui
qui est parti loin d’elle
en quête de son identité
et à l'aventure de ses limites.
en quête de son identité
et à l'aventure de ses limites.
Reprendre source
dans la fraîcheur immaculée de l’instant,
loin, très loin de ce monde de fous.
Retrouver les vertus de l’accueil,
de l’ouverture et de l’abandon
Accueillir le silence.
S’ouvrir au mystère.
S’abandonner
à ce qui nous transcende.
à ce qui nous transcende.
Déserter les plages bondées
où les mots amorphes
se font bronzer
au soleil médiatique.
Choisir plutôt le désert
- fut-il celui, inhumain,
du désert urbain -
pour y créer son oasis.
Vivre enfin, vivre.
Intégrer dans son milieu d’évolution,
les éléments et les personnes
dont on a besoin
pour se développer
de manière harmonieuse.
pour se développer
de manière harmonieuse.
Vivre enfin, revivre
au monde des sensations.
Retrouver les chemins d’un corps
qui s’était progressivement
métamorphosé en machine.
Sentir ce bouquet de perceptions
qui exhale un parfum de vie.
N'être plus raisonnable
mais résonner
avec une vibration subtile
qui nous éveille
qui nous éveille
de manière sensuelle et sensible
à l’intelligence du cœur.
Pourquoi donc,
de tout temps,
les hommes d'esprit
ont-il chanté
les vertus du confinement ?
Pourquoi ?
Pour renouer un à un
les fils de la sagesse,
de tout temps,
les hommes d'esprit
ont-il chanté
les vertus du confinement ?
Pourquoi ?
Pour renouer un à un
les fils de la sagesse,
cette évidence secrète
qui attire les âmes sensibles
et les esprits enthousiastes.
Tout le malheur des hommes
disait Pascal,
vient d'une seule chose,
qui est de ne pas savoir
demeurer en repos
dans une chambre.
Tout le malheur des hommes
disait Pascal,
vient d'une seule chose,
qui est de ne pas savoir
demeurer en repos
dans une chambre.
Incarner cet esprit de vacance
et ne plus rien avoir à dire
si ce n’est ce rien
qui contient tout.
Devenir ce grain de sable
qui contient l’univers.
Se reconnaître
dans le miroir
de cet autre
dont la magie
dans le miroir
de cet autre
dont la magie
contient l’humanité.
Laissons cette ronde des fous
s’écrouler vertigineusement
puisque tel est son destin.
Mais restons centrés et solidaires
comme les membres d’un corps vivant
afin que cette ronde ne nous emporte pas
dans le tourbillon de sa folie collective.
Rappelons-le :
c’est toujours le centre
qui gagne le concours de circonstances.
Osons l’humanité.
Reconnaissons cette essence commune.
Retrouvons ceux qui partagent
le même rythme interne,
la même intuition,
le même chant,
la même vibration.
Demain n’est pas un autre jour.
C’est aujourd’hui
qui se métamorphose,
enrichi par hier.
qui se métamorphose,
enrichi par hier.
Osons le Grand Saut.
Celui dont on ne peut rien dire
car il est réservé
à ceux qui en ont fait
l’expérience et l’épreuve.
l’expérience et l’épreuve.
Osons le ridicule.
La folie ridiculise tout ce qui lui échappe.
Elle se rit de tout ce qui la dépasse
et qu’elle ne peut comprendre.
et qu’elle ne peut comprendre.
Elle nomme radicalité
tout ce qui excède sa vision superficielle.
Le ridicule est une arme
qui se retourne contre celui qui l'utilise
quand le Roi est nu
et qu'il ne peut plus rien faire d'autre
que montrer son cul
par-dessus tête.
tout ce qui excède sa vision superficielle.
Le ridicule est une arme
qui se retourne contre celui qui l'utilise
quand le Roi est nu
et qu'il ne peut plus rien faire d'autre
que montrer son cul
par-dessus tête.
Et si ce Coronavirus venait
dans l'épreuve
nous apporter la couronne
d’une souveraineté renouvelée ?
dans l'épreuve
nous apporter la couronne
d’une souveraineté renouvelée ?
Une telle hypothèse
fait hurler la folie ambiante.
fait hurler la folie ambiante.
C’est le signe que l’on est sur la voix.
Faire honneur
à l’imprévisible et à l’inconnu.
à l’imprévisible et à l’inconnu.
Avez-vous remarqué combien
la folie des hommes
se donne toujours des airs sérieux ?
Cette folie est toujours experte
dans l’art de conduire
l’homme à sa perte.
l’homme à sa perte.
Quand la folie mime la science,
la science devient folle,
trahissant la conscience
dont elle procède.
dont elle procède.
Une conscience qui, pourtant,
nous met toujours en confiance
dans la tendre harmonie du monde.
Profitons de ce confinement
pour interroger notre vie.
Qu’a-t-elle à nous dire
dans le secret des sources ?
C’est en prêtant attention à sa parole
qu’on lui donne du crédit.
Tenir parole c’est,
malgré les obstacles,
les épreuves et les vicissitudes,
être enraciné dans la profondeur de l’être
pour devenir le porte-voix
d’un mémoire immémoriale.
Et si la distanciation sociale
consistait tout simplement
à prendre ses distances
avec la folie ambiante,
à résister à son emprise,
à refuser ses mots d’ordre
dont le seul but est d’augmenter
encore et encore
le désordre d'un monde agonisant.
Et s'il s'agissait tout simplement
de remettre la tête à l'endroit
et le cul à sa place.
Et s'il s'agissait tout simplement
de remettre la tête à l'endroit
et le cul à sa place.
Bien sûr,
tout ceci reste entre nous.
tout ceci reste entre nous.
Ne le répétez pas.
Je n’ai rien dit.
La folie a horreur qu’on la dévoile,
elle qui se drape toujours
dans la soie sauvage
des pulsions infantiles.
Fantasmes d'omniscience
et d'omnipotence
sur le même radeau de la méduse.
Fantasmes d'omniscience
et d'omnipotence
sur le même radeau de la méduse.
L’expérience d’une proximité avec la mort
nous rapproche de l’essentiel.
Et l’essentiel a toujours
le goût d’une vérité cachée
à ceux qui ne sont pas assez murs
pour l’éprouver.
Cette lente initiation
nous donne
nous donne
le goût du secret,
cette porte ouverte sur le sacré
que la folie du monde avait fermé à clé.
Mais chut !
La folie nous observe
son regard est violent.
et sa violence sauvage.
son regard est violent.
et sa violence sauvage.
Prenez l’air fou,
en devenant sérieux
comme un technocrate.
comme un technocrate.
Aussi fous que les économistes,
ces prêtres de la région dominante
qui enseignent les vertus bienfaisantes
d'une croissance exponentielle
dans un monde fini.
Ressources
Confinement / Déconfinement. Jean Bousquet. Troisième Millénaire
Message Collectif en Temps de Crise. Dominique Schmidt. Troisième Millénaire
Dans Le Journal Intégral :
La belle Verte et le mème Vert. Sorti en 1996, La Belle Verte est un film visionnaire de Coline Serreau. Sur le mode de la fable et de la farce, La Belle Verte dénonce les impasses de notre modernité technocratique et annonce l’émergence de valeurs post-matérialistes auxquelles s’identifient les générations nouvelles.
La Métanoïa. Nous ne sommes pas des êtres humains en recherche d'une dimension spirituelle, nous sommes des êtres spirituels vivant l'expérience humaine. Pierre Teilhard de Chardin.
Bonne Crise. Les crises sont encore ce que l'on a trouvé de mieux à défaut de Maître pour rentrer dans l'autre dimension. Christiane Singer
Bonne Crise (2) Mourir pour renaître. La crise en tant qu'initiation sauvage du civilisé avec Denis Marquet
Bonne Crise (3) De la chenille au papillon La crise est cette chrysalide où la larve de l'égo peut se transformer en conscience inspirée.
Abécédaire de la méditation (1) - Abécédaire de la méditation (2) Une révolution silencieuse.
Lire les billets sélectionnés sous le libellé Inspirations
C'est très bien dit...
RépondreSupprimeril n'y a rien à retirer
et rien à ajouter...
Soyons "fous"...
mais choisissons bien notre folie...:-)
Merci chère Licorne pour cette résonance partagée. Il est des moments où l’intuition créatrice exprime simplement et facilement ce que le mental a élaboré longtemps dans l’effort et la complexité. Tous ceux qui voudraient partager cette résonance peuvent explorer le blog de la Licorne : il y trouveront de quoi abreuver leur soif.
RépondreSupprimerhttps://lefildariane1234.blogspot.com/
Merveilleux :)Merci!
RépondreSupprimerprofondément génial.
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