jeudi 9 mars 2017

Incitations (6) Décadence et Métamorphose


Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses. Paul Eluard 


Dans ce billet, comme nous le faisons régulièrement dans la série intitulée "Incitations", nous proposerons, sous forme d'aphorismes et de fragments, des éléments de réflexion et d’intuition qui font écho aux thèmes développés par ailleurs, de manière plus systématique, dans Le Journal Intégral. De par leur concision, l’aphorisme et le fragment synthétisent la pensée et formalisent l’intuition en éveillant chez le lecteur une résonance intérieure qui mobilise son imaginaire et fertilise sa conscience.

Philosophe médiatique - quel oxymore ! - Michel Onfray vient de faire paraître son dernier livre - Décadence - dans lequel il annonce la fin de la civilisation occidentale. Cette parution est le prétexte et l'occasion pour nous d'aborder librement quelques thèmes qui nous sont chers : le saut évolutif de l'humanité, le déclinisme ambiant, la dynamique créatrice de la vie/esprit, la relation dialectique entre effondrement et refondation, le fétichisme de l'abstraction, la philosophie de l'histoire, le réenchantement du monde, l'intuition visionnaire, l'insurrection spirituelle etc....

Michel Onfray est un rebelle officiel - autre oxymore ! - fêté et promu par la société du spectacle parce qu'il offre un prêt à penser apte à canaliser et à récupérer les élans insurrectionnels d'un public en manque de repères existentiels. Dans son dernier livre - Décadence - il surfe sur le déclinisme ambiant en prenant pour la fin de la civilisation occidentale ce qui n'est en fait que sa propre impuissance à voir un nouveau monde en train de s'inventer et d'émerger à travers des milliers d'initiatives, de projets et d'idées. 

Forme symptomatique du nihilisme contemporain, le déclinisme est cette idéologie de la résignation qui passe totalement à côté de la dialectique évolutive unissant, de manière organique, effondrement et refondation, décadence et émergence, décomposition et recomposition. Selon Satprem : " Nous avons parfois l'impression, dans l'histoire, que les périodes d'épreuve et de destruction précèdent la naissance d'un monde nouveau, mais c'est peut-être une erreur, peut-être est-ce parce que la semence nouvelle est déjà née que les forces de subversion (ou de déblayage) vont s'acharner."

Alors que les évolutionnaires considèrent le temps dans sa continuité évolutive, conservateurs et progressistes ont en commun un point de vue discontinu qui scinde l’histoire entre passé et futur. Les conservateurs donnent la primauté au passé et à sa transmission sous forme de tradition alors que les progressistes cherchent à s’émanciper de celle-ci en faisant du passé table rase selon la célèbre formule de l'Internationale. Les évolutionnaires, quant à eux, vivent dans un présent qui est l’expression ponctuelle d’une dynamique évolutive s’enracinant dans le passé pour se projeter dans le futur. 

En fait, pour un regard évolutionnaire, décadence et renaissance sont deux expressions complémentaires et contradictoires d'une même dynamique créatrice qui se manifeste à travers le mouvement imperceptible et continu de la vie et de ses métamorphoses. Mais aveuglés par les apparences et fascinés par les formes, nous avons perdu l'intuition du mouvement créateur qui les a produit et nous vivons, comme le dit si justement le poète Paul Eluard, dans "l'oubli de nos métamorphoses".

Une philosophie de l’histoire considère celle-ci comme un continuum évolutif entre ces divers types de sociétés humaines que l’on nomme civilisations. La décomposition d’une civilisation annonce et préfigure des recompositions qui se manifestent au cours de l'histoire à travers l’émergence de nouvelles formes sociales et culturelles.

C'est parce que la décadence d'une civilisation est aussi la messagère de ses métamorphoses que le bandeau de présentation du Journal Intégral est ainsi rédigé : " Chroniques de la fin d'un monde, avec ses diverses crises, le Journal Intégral observe l'avènement d'un nouvel "Esprit du temps" qui inspire penseurs, créateurs et communautés en faisant émerger des formes innovantes de réflexion et de sensibilité".

Au fil du temps, la dynamique évolutionnaire s’est manifestée à travers diverses formes de civilisation. Les civilisations archaïques naissent d’une fusion - magique – entre une subjectivité et sa communauté d’appartenance, entre cette communauté et son milieu, naturel et invisible, perçu comme une totalité indivisible à la fois cosmique, statique et close sur elle-même. Les civilisations traditionnelles ont remplacé cette fusion archaïque par une domination hiérarchique qui institue la soumission de la subjectivité au groupe et du groupe à une transcendance. En réaction à cette domination hiérarchique, la civilisation moderne est fondée sur l’émergence de l’individu, l’usage de la rationalité abstraite et la croyance au progrès. En réaction au fétichisme de l’abstraction propre à la modernité, la civilisation cosmoderne – celle qui advient – est fondée sur la participation créatrice de l’individu à une totalité complexe et évolutive. 

Au fond, il n'y a qu'un seul objet d'études : les formes et les métamorphoses de l'esprit. Tous les autres objets reviennent à celui-là; toutes les autres études ramènent à cette étude. H.F Amiel


Une culture authentique n’est rien d’autre que la mémoire vivante des métamorphoses de l'esprit. Celui qui a perdu cette mémoire, aveuglé par les apparences, ne peut développer qu'une vision partielle, superficielle et discontinue du développement humain comme de l'histoire universelle. Bien incapable qu'il est de saisir la solidarité organique unissant, dans un même mouvement dialectique, la fin d'un monde et l'avènement d'une nouvelle  civilisation.

Évoluer c’est mettre à jour : dévoiler en actualisant. Ce dévoilement est celui d’une émergence évolutive vers un niveau de plus grande complexité.

Nombre de civilisation passent par ces moments de crise aiguë où le feu créateur de l’insurrection détruit les formes mortifères et périmées de l’institution. Aujourd’hui, l’insurrection spirituelle contre le fétichisme de l’abstraction passe par l’expérience vécue d’une relation sensible et concrète, intuitive et poétique, à un milieu d’évolution qui est à la fois naturel, social et symbolique.

"Changer la vie" disaient les progressistes avec enthousiasme. Quelle ineptie ! Il ne s’agit pas de changer la vie mais de participer, de manière créatrice, aux métamorphoses à travers lesquelles se manifeste la dynamique du vivant. Ce n'est pas l'homme qui change la vie, c'est la vie qui le change !...

Le saut évolutif que nous sommes amenés à vivre est  une de ces métamorphoses qui remet en question l'hégémonie de l'égo sur nos vies individuelles et collective. Tous ceux qui s’identifient à leur égo considèrent le dépassement de celui-ci comme une forme de décadence annonçant la fin du monde auquel ils s'identifient. 

L’esprit est intention créatrice, la conscience est présence attentive et l’égo, intérêt prédateur. Quand elle est alignée, la présence attentive de la conscience accueille l'intention créatrice et canalise l'intérêt prédateur.

L'intérêt égoïste a toujours tendance à traduire l'intention créatrice dans son imaginaire prédateur pour mieux la trahir.

L’égo est cet ogre jamais rassasié qui se nourrit de notre innocence enfantine pour alimenter la toute-puissance de son narcissisme infantile. Observez Donald Trump, cette illustration archétypale de l'égo !

Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair obscur surgissent les monstres (A.Gramsci)  Regardez l'actualité : nous y sommes.

Fondé sur une radicalité existentielle, la verticalité d’une transcendance donne le vertige à ceux qui se sont étalés et éparpillés sur l’horizon sans fin ni perspective de l’oubli. 

Il y a plus tragique que perdre la raison, c’est perdre la Vision, cette intuition profonde qui permet de participer à la dynamique de l’évolution créatrice. Cette Vision canalise et guide la raison pour la déployer sur la voie de l’évolution en lui évitant de se dévoyer dans les impasses d’un formalisme abstrait et d’un rationalisme inhumain. 


Les anges sont, en fait, des énergies déployées vers l'esprit et les démons des énergies dévoyées par l'entropie. La chute de l'ange pourrait représenter la perte de la Vision et Lucifer la lumière illusoire d'une raison désenchantée. Quant à Satan, ce pourrait être une figuration de l'inertie et de l'entropie qui résistent à l'élan évolutif, intégratif et transcendant de la vie/esprit.

Conscience de séparation, l’égo est ce bandeau noir sur l’œil de celui qui, ayant perdu la vision, ne connaît de la raison que ses modalités utilitaires et instrumentales. Le fou étant, selon Chesterton, celui qui a tout perdu sauf la raison. 

Ce que l’égo nomme réalité n’est rien d’autre qu’un fantasme utilitaire réduisant la profondeur mystérieuse et multidimensionnelle du Réel à la platitude unidimensionnelle et mécanique d’une abstraction. 

Devenir soi-même c’est dépasser ce que l’on a été pour se donner complètement à ce que l'on est, et transcender ce que l’on est pour s'abandonner totalement à cette force évolutive qui nous anime et à cet élan supérieur qui nous appelle. Évoluer c'est ainsi devenir son propre apostat : en accédant à une vision plus complète et plus complexe, on dépasse ses anciennes identifications et les croyances qui les accompagnaient.

Ne pas confondre croyance et connaissance. La croyance est ce qui reste quand on a perdu connaissance. La connaissance procède de l'expérience vécue comme la croyance relève d'une espérance sublimée. 

Pour vivre à la hauteur d’une inspiration verticale qui nous guide au-delà de nous-mêmes, il nous faut être enraciné dans la profondeur vitale d'un mémoire radicale qui est celle de nos métamorphoses. 

Épiphanie ou Fétichisme ? Telle est la question majeure qui se pose à l’imaginaire contemporain en réactivant la différence entre ces deux modes de figuration que sont l’icône et l’idole. Fondée sur le fétichisme de l’abstraction, notre société technolâtre divinise la raison abstraite. Selon ce grand penseur de la technique que fut Jacques Ellul : " Ce n'est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à celle-ci". On peut généraliser cette réflexion en disant que ce n’est pas la raison abstraite  qui nous asservit mais le sacré conféré à  celle-ci. D'où le fétichisme de l'abstraction qui  impose ainsi son hégémonie à travers une pensée technocratique fondée sur le déni de la sensibilité et de la vie. Se libérer de cette idolâtrie c’est percevoir, de manière poétique et symbolique, le monde phénoménal comme épiphanie de l’Esprit, tout comme l’icône renvoie à une présence qui la transcende. 

Si notre relation au monde est désenchantée c’est que nous avons perdu le sens de cette totalité harmonique qui relie dans un même continuum - symbolique, magique et poétique - l’intériorité de la conscience, individuelle et collective, à l’extériorité des phénomènes à travers lesquels elle se manifeste.

Puisque la notion d'épiphanie est au cœur d'une "épistémologie du réenchantement", il nous faut à tout prix réapprendre le sens de ce mot que la modernité abstraite nous a fait oublier. Le substantif féminin Épiphanie est un emprunt, par l'intermédiaire du latin chrétien Epiphania, au grec Ἐπιφάνεια (Epipháneia) qui signifie « manifestation » ou « apparition » du verbe φαίνω (phaínō), « se manifester, apparaître, être évident ». Il est le neutre substantivé de l'adjectif epiphanios, de epiphanês « illustre, éclatant », de épi- « sur » et phainein « briller ». L'utilisation du terme est antérieure au christianisme. (Wikipédia) 

Réenchanter le monde c'est le percevoir comme épiphanie de l'Esprit, c'est à dire apparition sensible d'un mystère infini. Une telle perception nécessite de dépasser le dualisme abstrait entre l'intériorité de la conscience et l'extériorité des apparences phénoménales en considérant celles-ci comme des manifestations formelles et transitoires d'une dynamique évolutionnaire propre à la vie/esprit.

Le poète authentique utilise le langage comme un support de voyance qui épiphanise la présence d’esprit à travers un oracle inspiré. C'est ainsi qu'il remet au centre de l’expérience humaine un mystère que le mental cherche toujours à remplacer par son obsession instrumentale. 


Pour Rimbaud, le poète est un Voyant. Le langage est cette pudeur à travers laquelle le sens se voile pour ne se dévoiler qu’à ceux qui ont su développer la Vision, seule à même d'en percevoir l’essence. La Poésie n'est rien d'autre que ce dévoilement, à la fois érotique et métaphysique, du langage.

C’est parce qu’elle est technolâtre que notre époque est mystérophobe. Parce qu’elle craint plus que tout le mystère, elle réduit celui-ci à un problème à résoudre à travers la mécanique d'une logique abstraite. Cette mystérophobie étouffe toute poésie, toute imagination, toute fantaisie et tout merveilleux en réduisant la profondeur et la complexité multidimensionnelles du Réel à la réalité uniforme d’une mécanique inhumaine. 

On ne comprend rien à notre civilisation mécanique si l’on ne voit pas que le mental est toujours hanté par une obsession instrumentale qui détruit la présence d’esprit pour la réduire à une représentation abstraite. Quand la présence d’esprit s’évanouit, elle est remplacée par cette forme sublimée d’absence qu’est l’abstraction intellectuelle. 

Le diable dans son étymologie grecque dia/bolos est "celui qui désunit" en s'opposant à la dimension symbolique qui unifie (sun/ballein : mettre ensemble). C’est le principe "diabolique" de séparation qui préside au fétichisme de l’abstraction et à son expression sociale qu’est la société du spectacle. C’est le principe d’intégration symbolique qui préside à l’inspiration poétique et à son expression sociale qu’est la communauté conviviale.

Fragmenter le monde pour l’énumérer et le quantifier, tel est l’imaginaire comptable de la modernité. La pensée technocratique détruit la qualité sensible, poétique et épiphanique, de toute forme en la réduisant abstraitement à l'uniformité d'une mesure quantitative. C’est ainsi que l’homme s’est transformé en boutiquier, transformant son milieu d’évolution en un environnement utilitaire à gérer comme un stock de ressources disponibles.

Fondée sur le primat de l’abstraction, la philosophie des Lumières fut aussi celle de l’illusion. A trop vouloir élucider, on finit par s’illusionner. Pour résister aux fantasmes d'une transparence totalitaire, il nous faut entretenir, de manière individuelle et collective, cette part d’ombre qui est celle d’un Mystère souverain, maître de nos métamorphoses.

Si nous ne savons pas garder en nous une place pour le Mystère, celui-ci revient de l'extérieur, tel le retour du refoulé, sous la forme d'une folle démesure entraînant chaos et confusion.

Si le secret est au cœur de la voie initiatique, c'est qu'il est épiphanie du Mystère.

Le progrès est ce conte abstrait de la techno-science qui, d’un même élan, a enchanté la modernité et désenchanté le monde avant d'entreprendre sa destruction. Si, à l’ère apocalyptique de la post-modernité, nous voulons le reconstruire, il nous faut raconter une autre histoire : celle du compte à rebours. 


A l'émergence de la Cosmodernité correspond la figure anthropologique du visionnaire qui suit des chemins de traverse non répertoriés par les cartographies officielles de la séparation. Ce faisant, il inaugure une pensée transversale qui intègre ce qui était séparé et unifie ce qui était segmenté. Se libérer de la pensée unique c’est développer l’intuition de l’Unité et la perception d'une continuité qui transcende les séparations abstraites.

La plupart du temps, la puissance des images, des formes et des idées occultent la vision dont elles procèdent. Pour se libérer de ce fétichisme, il faut retourner aux sources génératrice de la présence d'Esprit à travers la méditation, la contemplation et la création, la célébration de la vie, de l'amour et de la poésie.

Dans toute société humaine il existe une avant-garde créatrice et visionnaire, parfois prophétique, qui a développé la préscience d'une civilisation future et qui, dans les marges du Système, s'exerce à l'incarner.

Penser c’est traduire la force visionnaire d’une intuition créatrice dans la forme conceptuelle d’une explication rationnelle qui permet d’appliquer cette force dans le monde phénoménal. 

L'exposition et la visibilité d'une pensée par le Système est toujours fonction du profit qu'il peut en tirer pour se développer et perdurer. Toute création – artistique, scientifique intellectuelle ou spirituelle – qui ne serait ni moquée, ni combattue, ni ostracisée par les tenants du Système ne serait pas une création mais une nouvelle expression de celui-ci. On peut considérer, la plupart du temps, qu’une création est authentique dès lors qu’elle est jugée illégitime, scandaleuse et délirante par les gardiens du Système. Ces trois qualificatifs annoncent bien souvent l'émergence d'une nouveauté subversive, invisible et incompréhensible pour celui-ci.

C'est parce que la création est une épreuve initiatique qu'elle permet à l'homme de s'éprouver en faisant ses preuves d'acteur et d'agent de la dynamique évolutive. 

Tout œuvre visionnaire est subversive. Le champ médiatique la considère comme un crime contre l'inanité parce qu'elle contrevient à la règle non écrite des "4A" gouvernant celui-ci : "Avilissement (spirituel), Abêtissement (intellectuel), Abrutissement (émotionnel) et Asservissement (économique)". 

Si le Système dominant fait la promotion de l'idéologie décliniste c'est que celle-ci permet de justifier toutes les formes de résignation et d'impuissance en dévalorisant les manifestations de  résistance, de créativité et de transcendance inspirées par l'insurrection des consciences. Si le monde est foutu, à quoi bon agir et réagir ?


La pensée décliniste promue par les médias ressemble fort à celle de ces vieillards plus ou moins séniles qui regrettent le bon vieux temps en critiquant les mœurs nouvelles et l'insolence de la jeunesse sans en percevoir la vitalité créatrice. "Après moi le déluge, maugréent-ils dans leur barbe, c'était mieux avant. Quelle décadence ! " Il est des intellectuels qui, trouvant dans cette petite musique des échos à leur mélancolie, proclament la fin du monde sur le tombeau de leur jeunesse rebelle.

Le déclinisme relève d'un manque d'imagination parce que, selon Fredric Jameson : "il est plus facile d'imaginer la fin du monde que celle du capitalisme". Pour imaginer une communauté conviviale et post-capitaliste, il faut dépasser les limites de l'égo prédateur en participant de manière intime et intuitive à la dynamique créatrice et évolutive de la vie/esprit.

Si la propriété c'est le vol au profit de l'égo, la prophétie c'est l'envol au-delà de l'égo. Le saut évolutif entre les sociétés capitalistes et les communautés conviviales consiste à transcender le droit à la propriété fondé sur le primat de l'égo par le "droit à la prophétie" fondé sur la souveraineté mystérieuse de l'Esprit. Métamorphose de la conscience, la métanoïa est cette conversion de l'esprit humain au Mystère qui la fonde.

Utopie me direz-vous ? Ce qui est utopique c'est de croire que le désordre établi peut durer toujours sans être remis en question par une nouvelle vision du monde à l'origine d'une insurrection spirituelle contre l'entropie des institutions. L'histoire de l'évolution a toujours ainsi procédé. N'oublions pas que, selon Hegel : "L'histoire universelle est le progrès dans la conscience de la liberté."

Rien de plus facile que la prophétie : il suffit de se taire pour écouter son génie et le traduire en un langage formel. Mais les hommes, ivres d’abstractions, ne savent plus se taire pour être à l’écoute du silence. Au cœur du silence : un mystère transcendant qu’aucun mot ne saurait troubler. 

Ressources 

Les billets inscrits sous le libellé Incitations : Incitations (1) Le Souffle de l’Inspiration (2) Tout est son Contraire (3) Éros et Ego (4) Les Droits de l’Âme (5)

Effondrement et Refondation : une série de six billets.  Effondrement et Refondation (1) Réagir à l'effondrement (2) Les Transitionneurs (3) Les convivialistes (4) Les Créatifs Culturels (5) Catastrophe ou Métamorphose ? (6) La Cosmodernité (7)

Une pensée post-philosophique  Où il est notamment question de Michel Onfray et de sa contre-histoire de la philosophie

La Voie de l'Intuition (2) La Métanoïa  Où il est question de la conversion de l'esprit et de ses métamorphoses

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