Quelle imposture ! Tant de destins massacrés à seule fin d’édifier l’effigie d’une société disparue, fondée sur le travail et non sur son absence. Viviane Forrester
Au cours des précédents billets sur l’Esprit de Vacance, inspirés par des maîtres penseurs, nous avons paresseusement déconstruit cette idéologie à la fois dominante et mortifère qui a fait du travail une valeur centrale autour de laquelle se construisent aujourd’hui l’identité et le lien social. Pour saisir la continuité et la cohérence de notre propos, nous conseillons à ceux qui en ont le loisir et le goût, la lecture de ces billets où nous avons exploré quelque uns des soubassements sociaux et économiques, culturels et métaphysiques, qui fondent cette idéologie laborieuse.
Dans ce billet-ci, nous analyserons le tragique hiatus qui régit nos sociétés post-industrielles et les moyens de s’en libérer : alors même que l’idéologie dominante réduit l’être humain à sa fonction économique de producteur/consommateur, le progrès technologique et la mondialisation financière réduisent le rôle du travail humain en le dévaluant. Issus des sociétés industrielles, nos représentations culturelles sont fondées sur la centralité du travail alors même que l’économie mondialisée transforme le travailleur en variable d’ajustement des stratégies capitalistes.
Dès 1958, Annah Arendt analysait l’avènement d’une « société de travailleurs sans travail », c'est-à-dire une société fondée autour de la valeur travail dans un monde où le travail se raréfie. Au lieu de faire face à cette situation, nos sociétés qui n’arrivent pas à faire le deuil d’un monde disparu, s’enferment dans le déni. Face à ce déni, il faut faire évoluer les mentalités pour prendre en compte cette situation nouvelle en proposant une vision émancipatrice de l’être humain, libérée des diktats économiques du modèle dominant.
Revendiquée par un nombre de réflexions individuelles et collective de plus en plus important, cette « sortie de l’économie » passe par l’Esprit de Vacance qui transcende l’esprit d’avidité lié à l’égo - au cœur du modèle économique - afin de retrouver le chemin d’une sagesse collective.
Une variable d’ajustement
Dès lors que la production est apparue comme le processus central de l’accumulation du capital, les classes dominantes ont transformé en valeur un travail perçu jusque là comme une simple nécessité vitale. Cette idéologie est parfaitement illustrée par une phrase de Lionel Jospin, alors premier ministre : « Le travail est, dans notre société, pour nous, au cœur du lien social. Nous ne voulons pas une société d'assistance, mais une société fondée sur le travail et l'activité productrice ».
Cette idéologie laborieuse est fondée sur une vision économique qui tend à réduire l’être humain au statut de producteur/consommateur. La primauté accordée à l’activité productrice s’exprime à travers la disqualification et la diabolisation de tout ce qui lui échappe et qu’on relègue sous les termes infamants d'assistanat, de paresse ou d'exclusion. Cette vision économique exile l’être humain hors de son humanité, en aliénant les individus et le lien social à la rationalité instrumentale, à la pensée utilitariste et aux principes comptables qui les régissent.
Mais la centralité du travail a de moins en moins de sens dans une économie mondialisée où l’accumulation du capital passe plus par la spéculation financière que par la production, où le développement exponentiel de la technologie nécessite de moins en moins de main d’œuvre et où une concurrence sauvage et planétaire utilise les armes de la délocalisation et du dumping social. Dans cette économie mondialisée, 95% de l’argent en circulation est consacré à la spéculation virtuelle tandis que seulement 5% correspond à des échanges au sein de l’économie réelle.
Dans ce contexte, on comprend aisément que le travailleur soit devenu une simple variable d’ajustement des stratégies du capital fondées sur le chômage de masse, le règne de la précarité et la soumission des salariés à des conditions de travail de plus en plus difficiles.
Une pression grandissante pèse dès lors sur les salariés, effrayés à l’idée de rejoindre l’armée des ombres privées d’emploi. Car dans la société du tout économique ceux qui sont privés d’emploi le sont aussi d’un statut qui, en leur conférant une identité, permet l’intégration sociale.
C’est ainsi que la détresse économique s’accompagne d’une détresse sociale, morale et existentielle ainsi décrite par Raoul Vaneigem : « Le chômeur, le plus souvent, ne s’appartient pas, il continue d’appartenir au travail. Ce qui l’a détruit dans l’aliénation de l’usine et du bureau persiste à le ronger au dehors comme la douleur d’un membre fantôme.»
Un désœuvrement généralisé
Annah Arendt |
L’idéologie dominante a fait du travail une valeur centrale alors même que le progrès technologique réduit la main d’œuvre de manière drastique et que la production elle même devient secondaire dans une économie centrée sur la finance. En prédisant l’avènement d’une « société de travailleurs sans travail », Annah Arendt posait une question essentielle : que faire du temps libre si, aliénés à une vision économique et réduits au statut de travailleurs, les hommes modernes ne savent pas exercer cette liberté dans des activités plus hautes et plus enrichissantes ?
« L’époque moderne s’accompagne de la glorification théorique du travail et elle arrive à transformer la société toute entière en société de travailleurs. Le souhait se réalise comme dans les contes de fées au moment où il ne peut plus que mystifier. C’est une société de travailleurs que l’on va délivrer des chaînes, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté.
Dans cette société qui est égalitaire, car c'est ainsi que le travail
fait vivre ensemble les hommes, il ne reste plus de classe, plus d'aristocratie
politique ou spirituelle, qui puisse provoquer une restauration des autres
facultés de l'homme. Ce que nous avons devant nous, c’est la perspective d’une société de travailleurs sans travail, c'est-à-dire privé de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire.» (Condition de l’homme moderne)
Le pire c’est un homme réduit à une fonction économique, incapable de l’exercer, qui tente de compenser sa profonde angoisse existentielle par une frénésie de divertissement et, quand il le peut, par une addiction à la consommation. Ce processus infernal transforme l’Homo oeconomicus en individu désœuvré. Il faut comprendre ce désœuvrement dans son sens littéral : celui de la perte de l’énergie créatrice et spirituelle ainsi que de l’enthousiasme et du sens générée par celles-ci.
Un monde disparu
Viviane Forrester |
Cette société de travailleurs sans travail, prisonniers du désœuvrement, Viviane Forrester l’a décrite avec beaucoup de sensibilité en 1996 dans L’horreur économique, un ouvrage traduit en 32 langues. La contradiction entre la centralité de la valeur morale et culturelle associée au travail et sa dévaluation économique plonge nos sociétés dans un profond désarroi. Cette contradiction renvoie, selon Viviane Forrester à la mutation brutale d’une civilisation où le travail occupait une place centrale que l’on s’efforce de faire perdurer bien qu’elle ait déjà disparue. Le travail devient une présence fantomatique dont le spectre hante tous ceux qui sont aliénés à une vision économique du monde et d’eux-mêmes, quelque soit leur statut, chômeurs, précaires ou salariés.
« Nous vivons au sein d’un leurre magistral, d’un monde disparu que nous nous acharnons à ne pas reconnaître tel, et que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Des millions de destins sont ravagés, anéantis par cet anachronisme dû à des stratagèmes opiniâtres destinés à donner pour impérissable notre tabou le plus sacré: celui du travail.
Détourné sous la forme perverse d’«emploi», le travail fonde en effet la civilisation occidentale, laquelle commande la planète en entier. Il se confond avec elle au point qu’au temps même où il se volatilise, son enracinement, son évidence ne sont jamais officiellement mis en cause, et moins encore sa nécessité. Ne régit-il pas, en principe, toute distribution et par là toute survie ? Les enchevêtrements d’échanges qui en découlent nous paraissent aussi indiscutablement vitaux que la circulation du sang.
Un deuil impossible
Or ce travail, tenu pour notre moteur naturel, pour la règle du jeu convenant à notre passage en ces lieux étranges d’où nous avons chacun vocation à disparaître, n’est plus aujourd’hui qu’une entité dénuée de substance. Nos concepts du travail et donc du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer), sont devenus illusoires, et nos luttes à leur propos aussi hallucinées que celles du Quichotte contre ses moulins.
Mais nous posons toujours les mêmes questions fantômes auxquelles, beaucoup le savent, rien ne répondra, sinon le désastre des vies que ce silence ravage et dont on oublie qu’elles représentent chacune un destin. Vaines, angoissantes, ces questions périmées nous évitent une angoisse pire: celle de la disparition d’un monde où l’on pouvait encore les poser. Un monde où leurs termes se fondaient sur une réalité. Mieux: fondaient cette réalité…
Dans quel rêve nous maintient-on à nous entretenir de crises à l’issue desquelles nous sortirions du cauchemar ? Quand prendrons-nous conscience qu’il n’y a pas de crise, ni de crises, mais une mutation ? Non celle d’une société, mais celle, très brutale, d’une civilisation ? Nous participons d’une ère nouvelle, sans parvenir à l’envisager. Sans admettre ni même percevoir que l’ère précédente a disparu. Nous ne pouvons donc en faire le deuil, mais nous passons nos jours à la momifier. A la donner pour actuelle et en activité, tout en respectant les rites d’une dynamique absente. »
Une nouvelle "vision du monde"
Face à l’horreur économique, il nous faut d’urgence envisager cette ère nouvelle en participant à l’émergence d’une nouvelle vision du monde qui lui correspond et qui nous libère du modèle abstrait de l’Homo œconomicus, tout entier animé par le calcul rationnel de ses intérêts égoïstes, pour le remplacer par le modèle concret de l’Homo Conexus qui co-évolue avec son milieu.
Selon cette vision évolutionnaire, l’être humain se développe progressivement et organiquement, à travers une multiplicité de niveaux évolutifs identifiés, des formes les plus archaïques aux stades les plus transcendants qui incluent et dépassent aussi bien l’avidité de l’égo que la séparation intellectuelle entre la conscience et son milieu d’évolution. C’est ce dépassement de la séparation égoïque et mentale qui est à la fois cause et conséquence de tout authentique projet d’émancipation.
Bien loin d’une pensée technocratique et segmentaire, cette nouvelle vision du monde est globale et systémique. Chaque phénomène lui apparaît comme l’expression ponctuelle d’un ensemble dynamique en évolution. C’est ainsi que la valeur travail ne peut être pensée qu’en relation avec ces autres formes d’aliénation propres aux sociétés capitalistes que sont les dogmes de la croissance et de la consommation.
Selon le mouvement Utopia : « Les trois premières aliénations des sociétés développées sont le dogme de la croissance comme solution aux maux économiques, le dogme de la consommation comme seul critère d’épanouissement individuel, la centralité de la “valeur” travail comme seule organisation de la vie sociale. » (2008)
Le triangle infernal
Si la croissance, la consommation et le travail pouvaient paraître légitimes dans les sociétés industrielles du dix neuf et vingtième siècle, ils sont devenus aujourd’hui autant de problèmes à l’origine de cette spirale infernale qui conduit l’être humain de l’horreur économique au désœuvrement généralisé. Nigel Marsh décrit avec humour et lucidité les conséquences absurdes de cette spirale infernale: « La plupart des gens travaillent longtemps et durement dans des emplois qu’ils détestent et qui leur permettent d’acheter des choses dont ils n’ont pas besoin et qui servent à impressionner des gens qu’ils n’aiment pas. » Travail aliéné, addiction à la consommation et perte du lien social apparaissent comme autant de rouages d'un même système économique qui broie les destins.
Enfermée dans une logique de croissance et de marchandisation désastreuse, la machine économique est devenue folle : elle saccage l’environnement, crée sans cesse de faux-besoins, instaure une compétitivité généralisée en détruisant les relations sociales et en remplaçant les services public par les lois du marché. Proposer une vision émancipatrice c’est sortir de cette spirale infernale en initiant une spirale évolutive qui remplace la croissance économique par une sobriété heureuse, la consommation par les relations conviviales mais aussi le travail par un revenu social et une activité à la fois solidaire et créatrice.
Un tel projet est non seulement souhaitable mais il est vital sous peine d’un effondrement généralisé, envisagé récemment par Dennis Meadows, l’auteur du fameux rapport du Club de Rome sur Les limites de la croissance.
Dans un récent entretien à Libération, il dit ceci : « En 1972, nous avions élaboré treize scénarios, j’en retiendrais deux : celui de l’effondrement et celui de l’équilibre. Quarante ans plus tard, c’est indéniablement le scénario de l’effondrement qui l’emporte !.. Les données nous le montrent, ce n’est pas une vue de l’esprit. »
Sortir de l’économie
Dans plusieurs billets nous avons analysé l’économie en tant que religion de la modernité c'est-à-dire modèle d’interprétation dominant et aliénant, et ce, en nous inspirant notamment de la pensée des objecteurs de croissance qui chercher à décoloniser l’imaginaire de l’emprise économique. (voir Ressources ci-dessous). Pour François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine: « L’idée de « sortir de l’économie » qui aurait paru incompréhensible il y a encore peu de temps, semble s’imposer progressivement comme une évidence. Plusieurs ouvrages récents issus d’horizons divers aboutissent à la conclusion que c’est la seule solution. » (La décroissance. Avril 2012)
Dans le même temps viennent de paraître ces mois-ci plusieurs projets de société nés de réflexions collectives et inspirés par le même esprit du temps : le Plan des colibris, le manifeste des Assises pour l’éco-socialisme, le Manifeste Convivialiste, le Manifeste pour une dotation inconditionnelle d’autonomie, Politique Intégrale.
Tous ces projets collectifs contestent le dogme économique de la croissance qui impose un développement irréaliste et illimité sur une planète aux ressources limitées; ils refusent l’emprise d’un hyper-consumérisme qui, en compensant une angoisse existentielle par une consommation addictive, indexe le bonheur sur la richesse matérielle ; ils veulent remettre l’économie à sa place qui est celle d’un moyen au service de ces valeurs centrales que sont le développement humain et les relations conviviales.
La synchronicité entre tous ces projets collectifs et toutes ces réflexions individuelles ne doit, bien-sûr, rien au hasard. Elle exprime l’évolution de la conscience collective inspirée par l’esprit du temps.
Sortir de l’économie est un projet global, à la fois social et culturel, politique et spirituel, individuel et collectif qui consiste à remettre simultanément l’esprit au centre de la conscience, l’homme au centre de la société, la société au centre de l’économie et l'économie au centre d'un écosystème naturel qu'elle respecte, entretient et valorise. Parce que toutes ces dimensions – spirituelle, culturelle, politique, économique, écologique – sont liées les unes aux autres, que l'on ne peut privilégier l'une au détriment de l'autre, elles doivent co-évoluer dans une perspective globale.
Sortir de l’économie c’est avant tout considérer celle-ci comme un moyen à maîtriser et non comme une fin à vénérer. C'est opérer ce renversement de perspective en bornant l'esprit de domination et de démesure par des limites sociales, éthiques et spirituelles. C’est remettre en question le modèle abstrait, égoïste et dominateur, de l’Homo œconomicus pour promouvoir celui de l’Homo Conexus qui retrouve les valeurs de partage fondées sur les relations sociales et les solidarités communautaires. C’est se libérer des limites d’une rationalité instrumentale et utilitaire pour retrouver cette intelligence sensible qui associe les trois yeux de la connaissance : sensation, raison et intuition.
Une poétique de civilisation
J’entends déjà ces porte-paroles de l’inertie que sont les partisans du désastre programmé et ceux du réformisme mou, crier comme des vierges effarouchées à l’utopie, à l’irréalisme, au retour à la bougie, voire à la caverne. Une idéologie résumée par Georges Bush père pour qui " le mode de vie américain n'est pas négociable". Rappelons-leur la phrase d’André Gorz dans Ecologie et Liberté : « L’utopie ne consiste pas, aujourd’hui, à préconiser le bien-être par la décroissance et la subversion de l’actuel mode de vie; l’utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore apporter le mieux-être, et qu’elle est matériellement possible. »
La sortie de l’économie n’est ni un rêve, ni une utopie mais une nécessité vitale portée par un projet de civilisation. Au cœur d’un tel projet : la métamorphose de la société des travailleurs sans travail en une ère nouvelle qui est celle des créateurs à l’œuvre. Dans « Pour une politique de civilisation » Edgar Morin évoque la transformation du travail en activité :
« La notion de travail devrait dépérir au profit de la notion d’activité, laquelle combine l’intérêt, l’engagement subjectif, la passion voire la créativité, c’est à dire la qualité poétique : ainsi les activités politiques, culturelles, artistiques, solidaires ont toutes une dimension poétique... La politique de civilisation doit inscrire dans sa perspective historique la transformation du travail en activité en même temps que la diminution de l’activisme. Elle introduirait dans la vie une part de farniente (la « paresse » au sens de Lafargue) et de méditation. »
« La notion de travail devrait dépérir au profit de la notion d’activité, laquelle combine l’intérêt, l’engagement subjectif, la passion voire la créativité, c’est à dire la qualité poétique : ainsi les activités politiques, culturelles, artistiques, solidaires ont toutes une dimension poétique... La politique de civilisation doit inscrire dans sa perspective historique la transformation du travail en activité en même temps que la diminution de l’activisme. Elle introduirait dans la vie une part de farniente (la « paresse » au sens de Lafargue) et de méditation. »
Au-delà d’une politique de civilisation chère à Edgar Morin, l’ère des créateurs se fonde sur une poétique de civilisation inspirée par l’Esprit de Vacance. A travers la relaxation corporelle, le lâcher prise émotionnel, la vacuité mentale et la contemplation spirituelle, l’esprit de Vacance reconnecte la conscience à la puissance de son intuition. Une intuition qui devient canal de la dynamique évolutive animant le Kosmos et qui permet à l’être humain, pleinement investi de sa dimension créatrice, d’exprimer les formes novatrices à travers lesquelles se manifeste l’Esprit du temps.
Ressources
L'Esprit de Vacance (1 à 3). Voir Ressources dans le billet précédent : L'Art de ne rien Faire
Une crise évolutive (1) (2) Sortir de l'économie (3) L'effondrement et après ? (4) Du Matérialisme au Post-Matérialisme
La Fin de l'ère économique (1) (2) La Religion de l'économie (3) Une Idéologie Totalitaire
Grandeur et Décadence de la Modernité
L'Esprit de Vacance (1 à 3). Voir Ressources dans le billet précédent : L'Art de ne rien Faire
Une crise évolutive (1) (2) Sortir de l'économie (3) L'effondrement et après ? (4) Du Matérialisme au Post-Matérialisme
La Fin de l'ère économique (1) (2) La Religion de l'économie (3) Une Idéologie Totalitaire
Grandeur et Décadence de la Modernité
Je suis peut-être trop pessimiste, mais je crains que nous ne verrons pas la société que vous décrivez dans le court terme.
RépondreSupprimerAu contraire, avec la mondialisation, les employés sont mis en concurrence avec les travailleurs du monde entier et le monde du travail devient de plus en plus féroce. Dans les discours, tous les patrons parlent maintenant d'écologie et de développement durable, vu que c'est tendance et que cela fait vendre, mais dans les faits c'est le profit à court terme et la compétition à tout prix.
De plus, comme la si bien décrit Ken Wilber dans ces derniers livres, nous vivons dans une société de plus en plus narcissique. Les émissions de télé-réalité ont de plus en plus de succès et le nec-ultra plus maintenant c'est d'avoir 10'000 contacts sur facebook et d'afficher les photos de ces soirées, c'est tellement passionnant, alors que lorsque les gens se rencontrent en vrai, on n'a plus rien à se dire ! Je caricature à peine ! ;-)
A près évidemment dans le long terme, tout est possible...
Philippe.
Bonjour à tous
RépondreSupprimerPassionnant ce sujet, des ouvrages sont déjà apparus dans la littérature sur le partage et le fonctionnement en communauté (10 logements, 10 tondeuses, 10 motoculteurs, 20 voitures individuelles d'un côté, 10 logements plus petits, une grande salle commune, deux tondeuses, deux motoculteurs, dix voitures communes de l'autre). A chacun de retrouver sa mission sur terre,la mienne défricher et expérimenter toute méthode pour dépenser moins ne énergie. Certaines idées existent et demandes à être remises au goût du jour (libre de brevet) d'autres vont suivre, mon mur FSBK n'est dédié qu'à cela et j' espère savoir utilise la licence libre pour que ces idées puissent profiter à qui le veux sans contrainte. Affectueusement.
Christian