A chaque époque, une avant-garde défend "les bastions avancés de la pensée". Roger Gilbert-Lecomte
Une métaphore : les bastions avancés de la pensée conquis par l'avant-garde ! |
Notez sur vos tablettes pour commencer la rentrée par un grand souffle inspiré : Lundi 16 Septembre de 19h30 à 22h aura lieu au Forum 104 à Paris, une soirée de présentation de La nouvelle Avant-garde : vers un changement de culture, ouvrage collectif paru chez L’Harmattan et coordonné par la présidente du Club de Budapest France (CdBF), Carine Dartiguepeyrou.
Cette soirée sera animée par trois des auteurs de l’ouvrage : Carine Dartiguepeyrou, prospectiviste et consultante en stratégie, Alain Gauthier, vice président du CdBF, consultant international sur le leadership, enseignant à Paris II et Michel Saloff-Coste, membre actif du CdBF, consultant, spécialiste de la société de l'information et des mutations de civilisation.
La nouvelle Avant-Garde est une bonne introduction, synthétique et diversifiée, à cette nouvelle « vision du monde » que nous essayons
nous-mêmes de dessiner, avec notre subjectivité propre, dans Le Journal Intégral. Dans ce qui s'apparente à un manifeste de la culture émergente, des auteurs de plusieurs pays analysent divers aspects du changement de paradigme qui s’exprime aujourd'hui à travers de nouvelles formes de pensée, de sensibilité et d’organisation. Des textes inspirés et informés permettent de mieux comprendre l'émergence d'une vision intégrale et évolutionnaire correspondant au saut évolutif nécessaire pour relever les défis auxquels doit faire face l'humanité aujourd’hui.
Savoir ce qui est mort
Dans notre avant-dernier billet intitulé Se libérer de l'horreur économique, nous évoquions la mutation civilisationnelle analysée par Viviane Forrester : « Dans quel rêve nous maintient-on à nous entretenir de crises à l’issue desquelles nous sortirions du cauchemar ? Quand prendrons-nous conscience qu’il n’y a pas de crise, ni de crises, mais une mutation ? Non celle d’une société, mais celle, très brutale, d’une civilisation ? Nous participons d’une ère nouvelle, sans parvenir à l’envisager. Sans admettre ni même percevoir que l’ère précédente a disparu. Nous ne pouvons donc en faire le deuil, mais nous passons nos jours à la momifier. »
Pour une civilisation comme pour un individu, le processus du deuil se produit à travers ces grandes étapes analysées par Elisabeth Kubler-Ross que sont le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Le deuil est cette période qui permet de réintégrer l'énergie investie sur "l'objet d'identification" disparu avant de l'investir dans un nouveau projet. Une fois passées toutes les étapes du deuil peut advenir une phase de "re-naissance" qui se manifeste par l'émergence d'une nouvelle vitalité créatrice.
Dans le contexte d'une civilisation, cette renaissance inspire une nouvelle "vision du monde" portée par des pionniers qui constituent ce que l'on nomme "l’avant-garde". Selon Roland Barthes : « Etre d’avant-garde, c’est savoir ce qui est mort ; être d’arrière-garde, c’est l’aimer encore. » Seule une perspective évolutionnaire permet de comprendre le rôle créatif des avant-gardes qui expriment les formes novatrices à travers lesquelles se manifeste la dynamique de l'évolution. Dans un même temps, elles déconstruisent les anciennes formes qui, n'étant plus adaptées, peuvent devenir des obstacles en vue de l'accession à un nouveau stade évolutif.
Dans le contexte d'une civilisation, cette renaissance inspire une nouvelle "vision du monde" portée par des pionniers qui constituent ce que l'on nomme "l’avant-garde". Selon Roland Barthes : « Etre d’avant-garde, c’est savoir ce qui est mort ; être d’arrière-garde, c’est l’aimer encore. » Seule une perspective évolutionnaire permet de comprendre le rôle créatif des avant-gardes qui expriment les formes novatrices à travers lesquelles se manifeste la dynamique de l'évolution. Dans un même temps, elles déconstruisent les anciennes formes qui, n'étant plus adaptées, peuvent devenir des obstacles en vue de l'accession à un nouveau stade évolutif.
Le rôle évolutionnaire des avant-gardes
Roger Gilbert-Lecomte |
Ce décalage n'est pas du seul domaine de la poésie, il appartient à toute la vie de l'esprit. Les hommes politiques réalisent ce que les théoriciens ont élaboré au siècle précédent. Le sens commun fait sienne une philosophie morte un siècle auparavant et si l'Université reflète une pensée plus proche de nous, tous deux ensemble demeurent en général parfaitement fermés à la pensée vivante de leur époque. »
La pensée vivante de notre époque est inspirée par une "vision du monde" émergente correspondant au nouveau stade évolutif auquel accèdent progressivement depuis quelques décennies des minorités créatrices qui ont anticipé avec clairvoyance la faillite d'une civilisation dont tout le monde fait aujourd'hui le constat.
Faire émerger un monde nouveau
Dans un article récent paru dans Le Monde, Martine Aubry, évoque notre responsabilité collective : " 2008 s'éloigne, mais n'oublions pas la leçon que nous avions tirée : nous sommes confrontés à la faillite d'un système. L'heure n'est plus au rafistolage : nous avons la responsabilité de faire émerger un monde nouveau. Oui, c'est à ce niveau que nous devons fixer notre ambition politique, celui d'une nouvelle "renaissance"."
Il faut mettre au crédit du maire de Lille ce diagnostic lucide alors même que la classe politique joue généralement les autruches, la tête profondément enfouie dans le sable du déni sous prétexte de gestion quotidienne. Faute de vision, les gouvernants proposent des solutions technocratiques illusoires, fondées sur le court terme et le calcul électoral, et qui, loin de résoudre les problèmes, ne font que les accroître par le biais de rétroactions systémiques.
Mais, malheureusement, Martine Aubry s'arrête très vite sur la voie de la "renaissance". La suite de l'article comporte en effet une série de solutions réformistes à tonalité sociale-démocrate et écologique qui ne sont pas à la mesure de son diagnostic radical. Ce grand écart entre la radicalité du diagnostic et la banalité des thérapeutiques montre, s'il le fallait, que pour participer à l'émergence d'un nouveau monde, il faut avoir fait le deuil des modèles et des modes de pensée dépassées. Rappelons-nous l'exhortation d'Einstein : " On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré".
Un des contributeurs de l'ouvrage, Michel Saloff Coste, résume bien l'esprit qui préside à l'émergence d'un nouveau monde : " A mesure que la crise s'amplifie, on voit aussi apparaître des réflexions de plus en plus hétérodoxes, ambitieuses et créatives. Comme dans les grandes évolutions et transformations humaines du passé, la transition que nous vivons s'élabore d'abord à travers la critique épistémologique des cadres de référence du passé. Face à des équations apparemment impossibles à résoudre, les solutions ne peuvent être trouvées qu'en changeant d'échiquier et en questionnant nos a priori. De nouvelles approches philosophiques, artistiques et scientifiques sont en train d'émerger et de se préciser"
Pas de monde nouveau sans un saut évolutif qui est le résultat d'un lent et long processus de deuil et de renaissance qui mobilise vision et courage, profondeur et radicalité, cohérence et continuité. Sur ce chemin initiatique, il faut oser perdre ses repères habituels pour en retrouver de nouveaux sur un autre niveau. Cette création collective se réalise dans l'athanor de minorités créatrices qui sont les vecteurs de l'évolution, loin des cercles du pouvoir, du conformisme et du ron-ron technocratique à l'origine des problèmes vitaux à résoudre et des impasses dont il nous faut sortir.
Edgar Morin parle de "rameaux de déviance" pour évoquer ces minorités qui participent de manière vivante et inspirée à la dynamique de l'évolution culturelle. De telles minorités peuvent s'affirmer comme une nouvelle avant-garde dès lors que cette participation collective à la dynamique de l'évolution permet une anticipation des mutations socio-culturelles. C'est dans cet esprit de participation et d'anticipation que nous vous proposons de lire ci-dessous l'introduction de Carine Dartiguepeyrou.
Faire émerger un monde nouveau
Dans un article récent paru dans Le Monde, Martine Aubry, évoque notre responsabilité collective : " 2008 s'éloigne, mais n'oublions pas la leçon que nous avions tirée : nous sommes confrontés à la faillite d'un système. L'heure n'est plus au rafistolage : nous avons la responsabilité de faire émerger un monde nouveau. Oui, c'est à ce niveau que nous devons fixer notre ambition politique, celui d'une nouvelle "renaissance"."
Il faut mettre au crédit du maire de Lille ce diagnostic lucide alors même que la classe politique joue généralement les autruches, la tête profondément enfouie dans le sable du déni sous prétexte de gestion quotidienne. Faute de vision, les gouvernants proposent des solutions technocratiques illusoires, fondées sur le court terme et le calcul électoral, et qui, loin de résoudre les problèmes, ne font que les accroître par le biais de rétroactions systémiques.
Mais, malheureusement, Martine Aubry s'arrête très vite sur la voie de la "renaissance". La suite de l'article comporte en effet une série de solutions réformistes à tonalité sociale-démocrate et écologique qui ne sont pas à la mesure de son diagnostic radical. Ce grand écart entre la radicalité du diagnostic et la banalité des thérapeutiques montre, s'il le fallait, que pour participer à l'émergence d'un nouveau monde, il faut avoir fait le deuil des modèles et des modes de pensée dépassées. Rappelons-nous l'exhortation d'Einstein : " On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré".
Des rameaux de déviance
Pas de monde nouveau sans un saut évolutif qui est le résultat d'un lent et long processus de deuil et de renaissance qui mobilise vision et courage, profondeur et radicalité, cohérence et continuité. Sur ce chemin initiatique, il faut oser perdre ses repères habituels pour en retrouver de nouveaux sur un autre niveau. Cette création collective se réalise dans l'athanor de minorités créatrices qui sont les vecteurs de l'évolution, loin des cercles du pouvoir, du conformisme et du ron-ron technocratique à l'origine des problèmes vitaux à résoudre et des impasses dont il nous faut sortir.
Edgar Morin parle de "rameaux de déviance" pour évoquer ces minorités qui participent de manière vivante et inspirée à la dynamique de l'évolution culturelle. De telles minorités peuvent s'affirmer comme une nouvelle avant-garde dès lors que cette participation collective à la dynamique de l'évolution permet une anticipation des mutations socio-culturelles. C'est dans cet esprit de participation et d'anticipation que nous vous proposons de lire ci-dessous l'introduction de Carine Dartiguepeyrou.
La nouvelle Avant-garde : vers un changement de culture.
Introduction de Carine Dartiguepeyrou
En 1972, le rapport du Club de Rome Limits to growth (Les limites de la croissance), lance un cri d’alarme en proposant des scenarios du futur qui montrent les excès et impacts négatifs que le développement économique peut, à terme, entrainer sur l’environnement. Ervin Laszlo, qui travailla sur l’impact humain de ces scénarios, fut un des premiers philosophes des sciences à montrer l’importance de la promotion des diversités culturelles dans l’évolution humaine comme de sa nécessaire interdépendance avec la nature (espèce végétale et animale) et avec le cosmos (biosphère et gésophère). L’expression de « conscience planétaire », qu’il choisit pour caractériser cette triple interdépendance, est retenue comme pilier du Manifeste de la création du Club de Budapest en 1993.
En cette vingtième année de la fondation du Club de Budapest, notre conscience humaine a cheminé sur la voie du respect des diversités culturelles, de la biodiversité et du vivant, mais nous sommes encore loin de mettre en œuvre les solutions d’urgence qui s’imposent à nous.
Et pourtant, nos prises de conscience, que cela soit de la reconnaissance de notre richesse culturelle (arts, langues, etc…), de la fragilité de notre biodiversité et du vivant sur la planète, mais aussi de notre dépendance au pétrole, du changement climatique, avancent à grand pas.
Les sciences rejoignent les spiritualités dont certaines, bien avant l’heure, avaient eu l’intuition des lois du vivant. La société civile s’empare de ces sujets pour agir au quotidien malgré l’incertitude. Les entreprises et les institutions internationales contribuent, généralement de manière très inégale, avec un fossé entre les plus pionnières et les plus traditionalistes.
Nous sommes invités à changer de paradigme sociétal
Carine Dartiguepeyrou |
Nous devons, pour prendre « les voies de la résilience », nous engager dans une métamorphose pour changer de paradigme civilisationnel. Nous vivons un période de mutation profonde qui n’est pas une simple crise, mais une « polycrise » - l’expression est d’Edgar Morin.
C’est en prenant conscience de ces enjeux que nous pourrons agir à la fois individuellement et collectivement. Notre action s’inscrit dans une mondialisation qu’il faut vivre autrement en développant notre interdépendance avec l’ensemble du vivant au sein de la planète.
Les changements à la fois écologiques, technologiques, économiques, sociaux nécessitent un changement de paradigme. Nous sommes amenés à faire évoluer nos représentations. Nos principaux leviers sont d’ordre culturel et représenté par nos valeurs et nos comportements.
Nous ne pouvons plus dissocier, comme nous l’avons fait à l’âge moderne, l’homme de la nature. L’homme dépend du reste du vivant. C’est dans la diversité, à la fois biologique et culturelle, que la richesse de notre vie peut s’épanouir. Nous sommes « poussières d’étoiles » – selon Albert Jacquard – et notre co-évolution fait également partie d’un plus grand Tout, chacun le concevant comme il l’entend.
Faire advenir l’improbable
Si « la conscience est le fruit de l’évolution » comme le souligne Edgar Morin, comment faire en sorte que celle-ci s’accélère et se développe chez un plus grand nombre pour faire masse critique ? Avoir une conscience plus large des enjeux planétaires requiert un changement de posture c’est-à-dire de valeurs et de comportements. Cela nécessite de prendre le « virage global » et de changer de paradigme (Ervin Laszlo).
Ervin Laszlo |
La vision du monde postmoderne a beaucoup apporté en déconstruisant la modernité et en proposant d’autres valeurs notamment post-matérialistes et l’émergence d’une « société plurielle ». De nos jours, d’autres approches telles que la philosophie intégrale, l’approche post-postmoderne ou le mouvement évolutionnaire mettent l’emphase sur la nécessité d’intégrer les différentes strates de la complexité pour aller plus loin que la seule déconstruction de la postmodernité en reliant les différentes visions du monde. Mais que veulent dire ces concepts ? Quelles sont les différences en termes d’épistémologie et de paradigme ?
Des paradigmes différents mais convergeant vers un même questionnement
Des paradigmes différents mais convergeant vers un même questionnement
Ces visions du monde tentent d’offrir une philosophie constructive au basculement paradigmatique. Nous ne sommes pas uniquement dans la volonté de déconstruire une réalité dominante voire asphyxiante mais d’offrir une philosophie constructive au tournant paradigmatique. Cette quête est portée par une diversité de penseurs dont nous avons souhaité donner ici une représentation, certes non exhaustive, mais très pertinente. Tous sont engagés dans leur domaine depuis de nombreuses années. Ils cherchent à sortir de la recherche universitaire conventionnelle pour aller plus loin explorer de nouveaux champs.
Ervin Laszlo, philosophe des sciences hongrois, fondateur du Club de Budapest, est un pionnier dans le domaine. Il a porté très haut des notions telles que la « conscience planétaire », la « co-évolution » et le « changement de paradigme ». Il est actuellement aidé de Giorgy Szabo, hongroise d’origine, qui œuvre à ses côtés, approfondit et prolonge certaines recherches, elle-même philosophe de formation. Nous lui avons proposé de mettre ici en perspective la recherche d’Ervin Laszlo.
Steve Mc Intosh, américain, juriste de formation, est probablement le penseur le plus symbiotique de la philosophie intégrale, proche de Ken Wilber aux Etats-Unis. Il défend l’idée selon laquelle l’évolution a un sens et conceptualiste la notion de « vision évolutionnaire du monde ».
Riane Eisler, américaine, a développé toute sa vie l’importance de la conscience des autres et de soi. Elle a en particulier abouti au concept « d’économie et de sociétés humanistes » et à la nécessité d’envisager de manière bien plus large la richesse de notre humanité.
Jennifer Gildey, docteur en sciences de l’éducation et prospectiviste australienne, met l’accent sur la nécessité toujours plus grande de relier les disciplines et de sortir des contingences de rivalité entre les sciences. Elle plaide pour une prospective qui s’ouvre à la pleine étendue de la connaissance en prenant en compte notamment les dernières avancées, dont la pensée intégrale.
Michel Saloff-Coste nous brosse, quant à lui un formidable panorama réstrospectif et pospectif à la fois, qui s’appuie sur une longue étude de l’évolution des civilisations humaines et ce qu’il a défini comme la « grille de l’évolution ». Il pointe les dernières avancées en matière scientifique et montre à quel point elles remettent en cause nos anciens paradigmes. ( Lire ici des extraits du chapitre)
Alain Gauthier a consacré sa vie aux organisations apprenantes en y aidant les collaborateurs et les dirigeants à développer leur excellence professionnelle, mais aussi leurs qualités humaines. Il met l’accent sur la dimension de co-évolution et propose de parler de « co-leadership évolutionnaire ».
Je me concentre sur la dimension prospective socioculturelle, à savoir l’évolution de nos systèmes de valeurs et de nos comportements, et discute la nature même de l’évolution que nous vivons actuellement. Ceci aussi dans le but de sortir des visions sceptiques, pessimistes, décourageantes et stériles des penseurs qui ne s’autorisent plus à imaginer, ni à rêver ou qui n’ont plus le courage de se remettre en cause. C’est enfin l’envie de réinterroger les bases épistémologiques de nos schémas traditionnels, modernes et post-modernes en vue de construire de nouveaux modèles de développement économiques et sociétaux.
Pourquoi parler de « nouvelle Avant-garde » ?
De tout temps, on a parlé d’avant-garde pour décrire des penseurs, des inventeurs et des personnes engagés qui ont tracé un sillon et rompu avec le traditionalisme et le réductionnisme de leur époque. Ces personnes, souvent au risque de leur vie, ont exploré de nouveaux contours d’une réalité à venir.
La nouvelle avant-garde n'est pas seulement une pensée. C'est une culture, une communauté de valeurs et de quête, une intuition collective qui rassemble des personnes de tous horizons. C’est une vision presque poétique du monde et un espoir en la capacité humaine à évoluer, mais aussi un respect profond pour le reste du vivant. C’est la conscience que nous ne connaissons qu’une part infime de l’univers et que, de ce fait, nous sommes invités à croire dans l’improbable.
Sommaire de La nouvelle Avant-Garde
Michel Saloff |
L’émergence d’un monde évolutionnaire. Steve Mc Intosh
Evolution de conscience et changement de paradigme. Jennifer M. Gidley
Evolutions. Michel Saloff Coste
Comment Ervin Laszlo fait basculer le monde. Gyorgyi Szabo
Leadership et co-évolution. Alain Gauthier
Conclusion. Un nouveau chapitre de l’histoire humaine. Carine Dartiguepeyrou
La déclaration d'unité. Ervin Laszlo et Gyorgyi Szabo
Ressources
- Pour toutes les informations pratiques concernant la conférence du Lundi 16 Septembre voir ici sur le site de l'Université Intégrale.
- Vidéos des contributeurs de La nouvelle Avant-garde.
Autour
du thème Le nouveau paradigme de la co-évolution, une session exceptionnelle de l’Université Intégrale
a eu lieu le 9 Juin dernier à l’occasion du vingtième anniversaire du Club de
Budapest. Ce fut aussi l’occasion pour les co-auteurs de La Nouvelle Avant-garde
de présenter leur ouvrage et leurs différents thèmes de réflexion.
Sur
le site Viméo de l’Université Intégrale, on peut accéder à 25 vidéos qui
rendent compte de cette journée dans son intégralité. On suivra avec beaucoup d’intérêt les
interventions de Carine Dartiguepeyrou, Alain Gauthier, Steve McIntosh, Jennifer
Gidley, Michel Saloff-Coste, Gyirgyi Szabo, Ervin Laszlo. Un grand merci à l’équipe
de l’Université Intégrale pour son engagement bénévole qui nous permet, grâce à
ces vidéos, de participer à une réflexion collective d'une telle qualité.
Le Leadership Evolutionnaire Alain Gauthier
La Déclaration d'Unité Ervin Laszlo
Penser la nouvelle civilisation Michel Saloff Coste
Comment l'entreprise élargie réenchante le monde Michel Saloff Coste (1) (2)
- Ouvrages sous la direction de Carine Dartiguepeyrou chez L'Harmattan : Prospective d'un monde en mutation, Au-delà de la crise financière... Nouvelles valeurs, nouvelles richesses, Les voies de la résilience.
Evolution
RépondreSupprimerIl n'y a pas d'âge
Pour avoir la rage,
On peut être sage,
Et se sentir en cage.
Repousser à chaque page
Les limites de l'Histoire,
Nos définitions de l'évolution
Pour que ne reste qu'une Question :
Brûlante et sans mot,
Sans frontière et sans dévot.
Elle est là, elle rugit en moi.
Transpirant d'un amour contrarié,
Elle parfume nos rages d'humilité,
De patience,
Elle fulmine de nos vanités,
Tonne ses vérités.
Elle est là, brûlante en plein été,
Virevoltant en des chansons électriques
Que l'on fredonne à l'envie...
La Question est en moi, en Nous,
Toujours au rendez-vous,
A peine au-delà des habitudes,
Toujours au cœur de nos études.
Etudes de l'Etre,
Chercher sans savoir ni où ni comment,
Trouver sans chercher,
Creuser sans tourment.
Parcourir les possibles,
Ouvrir les portes de l'indicible.
Toujours de nouvelles portes à révéler,
A réveiller, à dessiner à sa portée.
Voir au-delà de ces portes,
Entrevoir les Lumières qui nous emportent.
Ouvrir en grand, faire valser les gonds,
Pour que la Lumière inonde les quotidiens.
Maintenant, ici, tout de suite.
Il n'y a plus de fuite possible,
C'est la danse de l'indicible,
Le Tango de l'évolution.
Echanger la chaleur,
Partager le meilleur en profondeur.
Incarner les perspectives du mouvement,
Les vents du changement.
Transitions vers l'inconnu,
Bourrasques silencieuses
Effacent le superflu.
Embrasser les arc-en-ciels nouveaux,
Ces milliards de couleurs que l'on découvre à peine
Sous les orages du renouveau,
A travers les brouillards de nos peines.
La foudre nourrit les terreaux assoupis,
Et enflamme les rêves transis par le désespoir.
Les illusions transitoires brûlent dans la Joie,
Qui scintille en toutes nos voies...
Histoires silencieuses se courbent en un sourire,
Histoires qui chantent nos avenirs...
L'énergie ambiante anime nos âmes
Et les entraîne dans la danse vive des instants :
Le It de la poésie, de la Vie,
L'élan que jamais on oublie une fois embrassé,
L'élan des insoumis, jamais pressés,
En quête d'Amour et de Vérité,
D'Unité dans l'altérité.
Simple vision dictant nos chansons,
Nous libère des aimants de l'aliénation,
De ces machines cruelles et de ces lois égoïstes,
Privées de raison autant que d'intuition.
Partager le vivant, l'organique des Joies,
Des familles, de l'amitié simple et spontanée,
Sentir la bienveillance familière de l'Univers.
Danser à contretemps,
Au rythme du silence...
A l'arrêt, en mouvement hors du temps,
Perspectives qui s'élancent
Sur les traces de l'inconnu,
Conscience qui danse
Sur les pistes du vécu.
Intégrer les expériences
Pour qu'émerge notre Science.
Adopter l'expérience,
Trouver son regard,
Son Témoin pour avancer,
Recevoir ses Vérités.
S'associer au Verbe vivant,
A la présence qui ne ment pas.
Solitaire et partagée,
Solaire et inspirée,
Présence qui engage à la bonté,
A la simple humilité.
Présence salutaire
Accompagne nos destinées.
Elle laisse à chacun la liberté de voir
Ou de s'aveugler.
La tragédie n'est pas une fatalité,
Même si elle a sa beauté.
Construire, détruire, dépasser,
Disséquer ou embrasser,
Nos choix sont fait pour se mêler,
Nos vies faites pour tisser
La toile de l'évolution,
L'espace de la Création.
ML (2013)
Salut Marko ! Merci pour ce flow inspiré d’où jaillissent en étincelles de belles fulgurances.
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