mardi 1 juin 2021

Incitations (12) Effondrements

 
A chaque effondrement des preuves, le poète répond par une salve d'avenir. René Char

Dynamiques évolutives et régressives *

Dans ce billet, comme nous le faisons régulièrement dans la série intitulée "Incitations", nous proposerons, sous forme d'aphorismes et de fragments écrits au fil des jours, des éléments de réflexion et d’intuition qui font écho aux thèmes développés par ailleurs, de manière plus systématique, dans Le Journal Intégral. 

Si,  à travers de nombreux billets, nous avons observé et analysé divers aspects de la crise finale qui affecte notre civilisation, c'est parce que nous considérons que cet effondrement est la condition nécessaire à l'émergence créatrice de nouvelles forme de vie et de sensibilité, de pensée et d'organisation. Toute apocalypse étant, selon l'étymologie grecque, un dévoilement et une révélation. C'est dans cette perspective que nous évoquerons ici certaines manifestations de cet effondrement comme la connerie ambiante, la corruption des esprits, les expressions du fanatisme et le règne de la quantité.

Nous avons conscience qu'une telle radicalité peut choquer les âmes sensibles biberonnées à l'angélisme et à la bonne conscience propres à ces "spiritualités de consolation" qui se développent dans les sociétés de consommation. Qu'elles s'abstiennent donc de lire ce billet si elles préfèrent les étalages des surfaces commerciales à l'aventure radicale des profondeurs. Parce qu'ils peuvent faire tourner la tête, les alcools forts sont interdits aux esprits conformistes. Par contre, ceux qui osent affronter la bonne conscience - cet autre nom de la paresse morale et intellectuelle - pourront trouver dans ces réflexions une perspective pour mieux comprendre le sens de certains phénomènes actuels.

De l'Effondrement

Saut évolutif ou Effondrement ? *

Un an après la guerre de 14-18, Paul Valéry a écrit un texte intitulé La Crise de l'esprit qui commence par cette fameuse phrase : "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles." Aujourd'hui, cent ans après, fidèles à cet héritage, les esprits les plus lucides actualise cette idée en déclarant ceci : " Si nous avons appris de Paul Valéry que les civilisations sont mortelles, nous savons aujourd'hui que notre civilisation occidentale est mourante. "

Un certains nombre d'auteurs, parmi les plus éveillés, font le même diagnostic en observant les nombreux symptômes d'une crise finale qui apparaissent comme autant de signes d'une longue agonie concernant tous les champs - intérieurs et extérieurs, individuels et collectifs - à travers lesquels se manifeste une civilisation.

La destruction des écosystèmes n'est que l'aspect le plus spectaculaire d'un effondrement global qui correspond au grand remplacement de l’être par l’avoir, de l’avoir par le paraître et du paraître par la disparition. 

Quand le paraître tend vers sa disparition, la société du spectacle devient la société du spectral, hantée par une peur du vide qui s'exprime à travers une forme d'ensauvagement généralisé.

Ce n’est jamais l’être qui disparaît mais le paraître à travers lequel il se manifeste, remplacé à plus ou moins long terme par l'apparition d'une nouvelle forme de vie/esprit.

Le fond de l’être effraie ceux qui sont prisonniers du paraître. 

Celui qui dévoile l'au-delà de l'apparence passe toujours pour un individu dangereux auprès de ses représentants. 

Le rôle des chiens de garde est de crier au loup pour effrayer les moutons en leur faisant oublier le berger qui les mène tranquillement à l’abattoir. 

Si la règle déteste l’exception c’est que celle-ci transporte en elle une charge subversive susceptible de la détruire, de la transformer ou de la faire évoluer.

Pour affronter l’effondrement, il faut une âme de guerrier inspiré par un idéal chevaleresque. Or, pour être un chevalier, il faut avoir le sens de la grandeur, de l’honneur et de la dignité dont notre époque manque si cruellement.

L'ensauvagement c'est la forme que prend l'effondrement dans le champ social quand on prive l'être humain de sens et d'idéal. Dès lors qu'on ne lui transmet ni les principes ni les valeurs nécessaires à son développement, la violence devient son seul langage. 

Quand on castre l'individu de sa puissance créatrice, il ne lui reste plus que la quête du pouvoir, cette transcendance pour les nuls. 

Le benêt qui, pour préserver sa tranquillité d'esprit, refuse de prendre en compte l'effondrement en cours est incapable de percevoir et d'imaginer le saut évolutif qui lui est synchrone. Le déni de l'effondrement est à la juste mesure de notre lâcheté et de notre inconscience.

« Précisons que l'ignorance dans le bouddhisme est un choix actif, "volontaire", pour rester aveugle et demeurer dans une situation confortable certes, mais fausse et confuse. » Fabrice Midal

Être bienveillant ne signifie pas être un lâche, un imbécile ou un bisounours. Parce que le chevalier met sa force au service de son idéal, il faut parfois revêtir l’armure du guerrier pour combattre les divers visages de la malveillance.

* Ces schémas ne sont ni descriptifs ni explicatifs. Ils permettent simplement de visualiser, en les distinguant, les courants ascendants (évolutifs) et descendants (régressifs) qui parcourent l'être humain. Ces courants à la fois complémentaires et contradictoires interagissent dans un champ d'énergie polarisé entre une transcendance spirituelle et un ancrage matériel. 

De la Connerie

La spirale de l'effondrement en forme de cône gravitationnel*

En cartographiant, sous la forme d'une spirale évolutive, les principales étapes du développement humain, psychologues et sages ont défini, en creux, les contours d'une spirale régressive qui dessine les principales étapes d'un effondrement psycho-social.  Celui-ci se produit étapes après étapes comme le fait l'évolution... mais dans un sens inverse.

On ne comprend rien à l'effondrement en cours si on n'a pas conscience de la dynamique régressive dont elle est l'expression. Celle-ci prend la forme d'un cône gravitationnel qui descend en spirale dans les profondeurs archaïques et enténébrées de la conscience qui sont celles des premiers stades du développement humain. Avec un peu de second degré, on peut dire de ce cône gravitationnel qu'il est la matrice de la connerie. 

La connerie est une forme de conscience, prisonnière d'un vortex gravitationnel qui enferme ses perceptions et ses conceptions dans les limites étroites d'un égoïsme pulsionnel et conformiste quand ce ne sont pas dans celles d'une pensée archaïque et d'une superstition magique, pré-rationnelles et pré-individuelles. 

Seule la participation à la dynamique d'une spirale évolutive est à même de nous libérer de la connerie générée par le cône gravitationnel d'une spirale régressive. C'est alors que peut se développer un mode supérieur de conscience accordé aux dimensions subtiles, à la transcendance spirituelle et à la présence non-duelle. 

Dans notre société du spectacle fondée sur l’inversion des valeurs, il est tout à fait normal que les personnalités "consacrées" par les médias soient la plupart du temps de "sacrés cons". Comme exemple paradigmatique, cette phrase mémorable du publicitaire Jacques Séguela qui résumait l’anthropologie capitaliste en un slogan consumériste : « Si à 50 ans on n'a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Un slogan qu’il faut là aussi inverser. Il faut avoir raté sa vie pour exhiber une montre de luxe en cherchant ainsi à compenser son vide intérieur par l’exhibition des signes extérieurs de richesse. 

La connerie est une religion comme les autres. S'il faut respecter les croyants en tant qu'être humains, on peut contester leurs croyances et même la combattre si on la juge régressive. De même, il faut respecter les cons parce qu’ils représentent une partie de nous-mêmes, tout en se défendant contre leur connerie dès lors qu’elle devient dangereuse pour les individus comme pour la collectivité.

A chaque époque ses superstitions. Les nôtres se nomment abstraction et raison. 

Alors que les superstitions anciennes visaient à enchanter le monde, les superstitions modernes parviennent à le désenchanter en réduisant la complexité vivante d’un Kosmos multidimensionnel à la platitude unidimensionnelle d’une entité abstraite régie par des lois mécaniques. 

Dès lors que notre connerie prend des allures technocratiques, elle peut détruire son milieu de vie en sciant méticuleusement la branche sur laquelle est assise.

De la Corruption

Un modèle de spirale évolutive : la Dynamique Spirale

La corruption est sans doute la notion qui rend compte le plus précisément d’une civilisation en voie d’effondrement. Il faut prendre la corruption dans son sens étymologique et littérale qui est celui d’une altération par décomposition (corrumpere : rompre avec). Nous sommes corrompus dès lors que nous avons rompus les divers liens – spirituels, éthiques, naturels, sociaux – qui fondent notre intégrité. 

L’esprit de service, propre à la vision traditionnelle, a été peu à peu remplacé par la servitude de l’esprit liée à la division moderne du savoir. Apte à saisir les dynamiques et les totalités, l’intuition holiste a été progressivement remplacée par l’hégémonie d’une raison instrumentale dont l’approche analytique rend aveugle aux totalités dans la mesure où elle réduit celles-ci à la somme de leurs composants. 

La corruption ruisselle de haut en bas : elle est spirituelle avant d'être cognitive, cognitive avant d’être morale, morale avant d'être politique et politique avant d'être économique. La corruption économique est le dernier maillon d'une chaîne dont l'origine est une perte d'intégrité due à cette corruption spirituelle qu'est l'oubli de l'être.

Incapables de percevoir les totalités et de penser leurs dynamiques, nous devenons les jouets d’un processus de corruption généralisé qui a pour conséquence la fragmentation des connaissances et l'atomisation des individus qui perdent le sens de l'intérêt général en s'affrontant dans une compétition mortifère fondée sur la loi du plus fort et du plus retors. 

Dans une époque profondément corrompue, tout ce qui ressemble à une reconnaissance publique ou officielle n’est rien d’autre que le baiser de Judas signalant le degré de compromission, de servilité et de soumission à l’esprit du temps. 

Les sociétés corrompues sont incapables de reconnaître l'intégrité d'un individu dans la mesure où il ne partage par leurs codes. L'homme intègre est dès lors considéré et traité soit comme un étranger soit comme un danger. 

"Dans un monde où chacun triche, c'est l'homme vrai qui fait figure de charlatan". André Gide

Une bonne dose de fantaisie enfantine est indispensable pour se libérer de l’emprise destructrice propre à l'hégémonie de la rationalité instrumentale. Mais des limites éthiques et cognitives doivent encadrer cette fantaisie enfantine afin qu’émancipée en partie de la rationalité abstraite, elle mobilise l’intuition créatrice sans dégénérer en fantasmes infantiles de toute puissance.

La démesure est un Janus aux deux visages. La démesure qui détruit est celle d’une toute puissance infantile imposant son emprise perverse. La démesure qui libère est celle d’une fantaisie enfantine aux qualités incommensurables. 

Dans une époque narcissique comme celle où nous vivons, la seule réflexion prise en compte est celle des miroirs médiatiques qui nous renvoient l’image fantasmée de notre toute-puissance. 

Du Fanatisme

Si l’ignorance fait le lit du fanatisme religieux c’est pour coucher avec la haine. 

La religion n'est bien trop souvent qu'une "assurance mort" qui vise à nous protéger des aléas de l'au-delà. 

Est-il vraiment indispensable de caricaturer des religions qui sont elles-mêmes, si souvent, des caricatures de spiritualité ? Au fil du temps, les religions caricaturent leur idéal avec bien plus de talent qu'un dessinateur inspiré.

En sacralisant le sacrilège, les laïcistes tombent dans le piège de l’idolâtrie et reproduisent, en négatif, les méfaits et les erreurs qu’ils reprochent aux religions. La caricaturolâtrie est la religion du sacrilège qui impose son relativisme comme une nouvelle forme de transcendance.

Le relativisme est ce sectarisme post-moderne qui considère tous les points de vue comme équivalents, excepté le point de vue relativiste qui les domine et les transcende tous. 

Cette culture du bâillon qu’est la Cancel culture est l’expression effrayante de ce relativisme post-moderne, devenu fanatique, qui fait de la déconstruction un but en soi alors même qu'elle devrait être une étape et un moyen dans une voie de libération. Déconstruire, oui, mais pour revenir aux choses mêmes comme le disaient les phénoménologues à l'origine de ce concept. Pas pour se perdre dans des impasses sectaires.

Et si la haine des fanatiques était le miroir effrayant où se reflète la haine de soi ressentie par une civilisation dépressive ? Ce n’est pas une question mais un constat. 

La haine de soi est le produit d'une civilisation qui, en éradiquant toute forme de transcendance, a réduit l'être humain au rôle d'agent économique hanté par la maximisation de ses intérêts égoïstes. 

Comment ne pas se haïr soi-même quand on a l'intuition profonde d'avoir trahi son idéal, perdu son âme et oublié tout forme de grandeur en échange d'un confort matériel ? Paradoxalement, l'égoïsme est l'autre nom de la haine de soi. 

Il faut vivre en amitié avec soi-même pour s'ouvrir à l'autre de manière naturelle.

La haine de soi appelle magnétiquement la haine de l'autre (dans les deux sens du terme). La haine de l'autre c'est à la fois le refus de l'altérité et la réaction qu'entraîne ce refus : la haine que ressent l'autre envers soi. 

Ils sont nombreux à nommer religion leur aveuglement et amour leur haine de soi.

Sur la voie du développement impersonnel, le théisme – sous ses expressions monothéistes ou polythéistes – est une forme transcendante de fétichisme qui doit être dépassée pour accéder à une présence non-duelle au cœur des grandes traditions spirituelles.

La présence non-duelle se manifeste par cette absence vertigineuse que l’on nomme Vacuité.

La mort de Dieu a pour conséquence soit la régression vers un vide existentiel, soit le saut évolutif vers une Vacuité essentielle, au-delà des formes idéales, subtiles et matérielles.

Du quantitatif

La perte de la qualité est synchrone avec le règne hégémonique de la quantité. Avant de coloniser les esprits, le capitalisme doit les faire capituler en détruisant les valeurs morales pour les remplacer par la valeur marchande.

Aux jours d’aujourd’hui, la pesanteur inertielle de la quantité est utilisée pour neutraliser et censurer toute forme d’émergence qualitative. Il s’agit pour cela de noyer le poisson de l’originalité créatrice dans le bocal du conformisme où la multitude surnage et se reproduit dans les eaux usés des réseaux sociaux. 

Cessons de nous gargariser avec cette banalité du mal dont parle Annah Arendt. Parlons plutôt du mal que la banalité inflige par son arrogance et son aveuglement à toutes les formes de création et d'innovation. 

Ceux qui ne sont pas animés par l’énergie créatrice projettent sur l’inédit les catégories et les perceptions d’un passé largement dépassé. 

On reconnaît une idéologie au fait que ses tenants la naturalise en la présentant comme une évidence transhistorique, issue du sens commun et propre à déconstruire la rhétorique des idéologues.

Bon ou mal, il faut accepter ce qui est pour faire advenir ce qui n’est pas encore. 

L’expérience salvatrice de l’échec est au cœur de l’évolution. 

Sans doute faut-il mieux échouer dans la réalisation de ses propres rêves que de réussir dans la réalisation des rêves d'autrui s'ils ne sont pas synchrones avec les nôtres.  

La morale commune nous enseigne qu’il faut absolument faire quelque chose de sa vie. Quelle erreur !... Les chemins de faire s’arrêtent toujours dans des voies de garages. C’est parce qu’elle est à la fois don et abandon qu’il ne faut rien faire de sa vie. Juste accueillir cette graine d’esprit comme une terre fertile accueille la plante qui croît en elle et s’en nourrit. C’est ainsi que la vie, en se développant, vous transformera à travers des stades de complexité croissante. C’est ainsi que le souffle imagine l’instrument qui saura le sublimer. 

Plus on connaît, moins on fait et plus on participe à la dynamique créatrice de la vie/esprit qui agit à travers nous en développant cette présence intérieur qui nous anime et qui nous guide. Ce qu'une certaine tradition orientale nomme le "Non Agir". 

Devenir un militant du Non Agir c'est participer intimement au saut évolutif en regardant l'effondrement comme l'expression d'un souffle fondateur. Sur un festin de ruines, construire un destin d'architecte.

Ressources

Dans Le Journal Intégral : accéder aux  11 billets de la série "Incitations", aux 18 billets autour de l'Effondrement et aux 20 billets autour de la spirale évolutive et du modèle de la Spirale Dynamique en cliquant sur ces thèmes dans la rubrique "Libellés".  

Une spirale dynamique aux couleurs de l'évolution Article de Patrice Van Erseel sur le modèle de la Spirale Dynamique 

La Spirale Dynamique  Une série de 4 billets sur le modèle de la Spirale Dynamique

Une régression anthropologique  Une réflexion profonde sur le paradigme "fétichiste/narcissique" analysé par Anselm Jappe dans son ouvrage La Société Autophage

Civilisation, décadence, écosophie Au fond, il n'y a qu'un seule objet d'étude : les formes et les métamorphoses de l'histoire. Amiel

Effondrement et Refondation  Une série de sept billets

René Char, une poétique intégrale (1) - René Char, une poétique intégrale (2)


4 commentaires:

  1. Bonjour Olivier,

    Merci pour ces perles qui aident si bien à tisser les échos épars que l'on perçoit ici et là...

    Dernier écho en date, j'écoutais ce matin un podcast passionant sur Sismique: https://www.sismique.fr/post/68-qui-gouverne-notre-liberte-en-question-flore-vasseur?fbclid=IwAR28-CET1IS4DaHt6PjJskelNt3Wat211GOJ_UKQzo3naQ75iZtjjcn4AH0

    Un autre point d'approche, mais les noeuds et les déchirures de notre époque y sont très bien mis en perspective... je recommande vivement ce podcast en général :)

    Sinon, comme à chaque passage, je me permets de partager un de mes derniers poèmes :)
    Au plaisir de continuer à te lire, ça fait un bien fou!!!

    Un Même Corps

    Nous sommes un même corps,
    L’harmonie notre trésor.
    Nous sommes tous légitimes,
    La Vie un grand mime.
    Parler de mérite est bêtise,
    Ignorance de l’Un et traîtrise.
    La compétition est une maladie
    Qui menace notre survie.

    Notre corps est malade, agonisant.
    Pourtant on ignore les symptômes,
    On traite des conséquences,
    Tout en nourrissant les causes.
    Choisir l’Eternel en Nous
    Renforce nos consciences du Tout

    L’argent, le pourvoir, la renommée,
    De vains hochets pour des humains inachevés.
    Ils nous mènent vers le gouffre,
    Inconscients de la Vie qui souffre.
    Victimes de pensées obsolètes,
    Ils ignorent leur défaite, notre défaite.

    Tout à refaire, à réparer, l’avenir a déjà tranché,
    Homo economicus est outrancier.
    Ignorant du Bien, du Beau et du Vrai,
    Il détruit ce qu’il ne saurait embrasser.
    Aimer et partager dessinent un chemin
    Sur lequel s’épanouissent nos deux mains.

    Le futur n’est pas encore foutu,
    A condition de pénétrer les présents,
    De cultiver l’éternel en nos vécus,
    Héritiers de l’Univers au-delà du Temps.
    Le corps est l’hôte de nos prisons,
    L’Esprit est le témoin de libération.
    La Terre est matière de liberté
    Dès que l’on retisse le séparé.

    ML (2021)

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  2. Merci Marko pour ton appréciation et tes résonances poétiques.
    Ci-dessous le lien avec le blog de Marko pour les lecteurs qui aimeraient poursuivre ce voyage au pays inspiré où se lient mots et émotions.
    https://markoluth.wordpress.com/

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  3. Je suis totalement "fan" de tes "incitations"... :-)

    Comme le dit Marko, ce sont des perles...
    Et le collier est magnifique !

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  4. Merci chère Licorne pour cette appréciation qui m'est d'autant plus chère qu'elle vient d'une personne qui propose un blog inspiré que je recommande et dont voici le lien : https://lefildariane1234.blogspot.com

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