Spiritualité et guérison dans la vie et la mort de Treya Killam Wilber
Après avoir publié en 2009 le livre de Frank Visser : Ken Wilber. La pensée comme passion, les éditions Almora viennent de publier Grâce et courage, le livre par lequel Ken Wilber s’est fait connaître du grand public américain.
Après avoir publié en 2009 le livre de Frank Visser : Ken Wilber. La pensée comme passion, les éditions Almora viennent de publier Grâce et courage, le livre par lequel Ken Wilber s’est fait connaître du grand public américain.
Traduit en dix sept langues, Grâce et courage est une des meilleures introductions à la pensée de Wilber : il y présente ses recherches dans le contexte d’un récit émouvant, celui de l’histoire d’amour vécue avec sa femme Treya, depuis leur rencontre jusqu’à la mort de celle-ci, cinq ans plus tard, des suites d’un cancer du sein qui fut détecté un mois seulement avant leur mariage.
Un livre à deux voix
Dans une Note au lecteur, l’auteur définit ainsi son projet : « Entretissées à la narration, se trouvent des explications sur les grandes traditions de sagesse (du christianisme, à l’hindouisme au bouddhisme), sur la nature de la méditation, sur la relation entre psychothérapie et spiritualité, et sur la nature de la santé et de la guérison. En effet, l’objet principal de ce livre est de fournir une introduction accessible à ces questions précisément. »
Cet ouvrage qui aurait pu s’intituler La vie, l’amour, la mort est un livre à « deux voix » où s’entremêlent des pages du journal intime que Treya a tenu durant ces années-là et les réflexions de Ken Wilber, nourries par sa profonde connaissance des traditions spirituelles. Chacune de ses deux voix rend compte de sa propre expérience : écologiste, artiste, chercheuse passionnée, Treya poursuit sa quête de guérison à travers de nombreuses approches thérapeutiques, tant conventionnelles qu'alternatives, tandis que Ken Wilber l’accompagne, suivant pas à pas ce chemin initiatique que peut devenir la maladie quand elle devient une véritable voie de développement spirituel permettant de grandir en sagesse et en conscience.
Ces deux voix font écho à une troisième, celle d’un amour vécu dans un contexte tragique qui met la relation à l’épreuve jusqu’à le transfigurer dans une dimension sacrée où la vie et la mort sont perçues comme deux expressions d’un même élan éternel.
Dans une excellente recension, La Lettre du Crocodile écrit ceci à propos de Grâce et Courage : « Il n’est pas possible de saisir toutes les dimensions de l’œuvre philosophique immense de Ken Wilber en faisant l’impasse sur ce livre saisissant, sur la manière dont l’un et l’autre, comme individus et comme couple, ont su franchir les frontières pour atteindre les rives de l’esprit infini. Si ce livre est une leçon de vie où courage et grâce s’inscrivent dans la douleur quotidienne pour nourrir la beauté de l’esprit, c’est aussi un enseignement traditionnel au cœur de la modernité. »
Le message de Treya
Dans son introduction, Ken Wilber revient sur les raisons pour lesquelles Grâce et courage fut accueilli avec autant d’enthousiasme. « A ce jour, j’ai reçu près d’un millier de lettres du monde entier dont une grande partie me disent à quel point l’histoire de Treya avait été éloquente pour eux et combien elle avait changé leur vie... L’histoire de Treya est l’histoire de nous tous. On peut se dire que Treya avait tout : intelligence, beauté, charme, intégrité, un mariage heureux, une famille formidable. Pourtant, comme chacun de nous, elle connaissait le doute, l’insécurité, l’autocritique et les incertitudes quant à sa valeur et à son but dans la vie… sans parler d’une bataille violente avec une maladie mortelle. Mais Treya s’est battu vaillamment avec toutes ces ombres… et elle a gagné, dans tous les sens du terme. L’histoire de Treya nous parle à tous, car elle a affronté ces cauchemars avec courage, dignité et grâce.
Et elle nous a laissé ses journaux intimes, qui nous racontent exactement comment elle a accompli cela. Comment elle utilisa la pleine conscience méditative pour supporter la douleur et ainsi dissiper son emprise sur elle. Comment, au lieu de se renfermer et de se laisser envahir par l’amertume et la colère, elle accueillit le monde dans son cœur avec tendresse et amour. Comment elle fit face au cancer avec une « équanimité passionnée ». Comment elle se débarrassa de tout apitoiement sur son sort et choisit de continuer dans la joie. Comment elle se libéra de la peur, non pas en la chassant, mais en l’accueillant tout entière, immédiatement, même lorsqu’il devint évident qu’elle allait bientôt mourir :
« Je vais prendre la peur et l’amener dans mon cœur. Pour rencontrer la douleur et la peur avec ouverture, pour les étreindre et leur permettre d’exister. Prendre conscience de cela invite un regard émerveillé sur la vie. Qui réjouit mon cœur et nourrit mon âme. Je ressens une telle joie. Je n’essaye pas de “battre” ma maladie ; je me laisse être en elle, je lui pardonne. Je vais continuer, sans colère ni amertume, mais avec détermination et joie. »
Une inspiratrice
Et c’est ce qu’elle a fait, en accueillant à la fois la vie et la mort avec une détermination et une joie qui l’emportèrent sur leurs fastidieuses terreurs. Si Treya a pu le faire, nous pouvons le faire : c’est le message de ce livre, et c’est pour me dire cela que les gens m’écrivent. Comment son histoire les a amenés à se souvenir de ce qui compte vraiment. Comment sa tentative d’équilibrer en elle le masculin/le faire et le féminin/l’être les interpelle dans leurs aspirations les plus profondes dans le monde d’aujourd’hui. Comment son remarquable courage les a inspirés — des hommes comme des femmes — à avancer avec leur propre souffrance insupportable. Comment son exemple les a aidés à surmonter les heures sombres de leurs propres cauchemars. Comment l’“équanimité passionnée” les a installés directement dans l’Être. Et pourquoi tous ont compris que ce livre, en dernière lecture, a une fin profondément heureuse.
(De nombreuses personnes qui m’écrivent sont des personnes de soutien, des proches de malades, ceux qui souffrent doublement : de voir un être aimé souffrir, et de ne pas se sentir autorisé à avoir leurs propres problèmes. Grâce et Courage parle aussi pour eux j’espère.)
Treya et moi avons été ensemble pendant cinq ans. Ces années sont gravées dans mon âme. Je crois sincèrement avoir tenu ma promesse, et je crois sincèrement que je le dois à sa grâce. Et je crois que chacun d’entre nous peut rencontrer Treya à nouveau, à chaque fois que nous le souhaitons, en agissant avec honnêteté, intégrité, et courage - car c’est là que demeurent le cœur et l’âme de Treya. Si Treya à pu le faire, nous pouvons le faire. C’est le message de Grâce et Courage. »
Un philosophe visionnaire
Dans la Note du traducteur, Kevin Dancelme évoque l’importance de ce livre dans le cheminement intellectuel et spirituel de son auteur : « Ken Wilber, reconnu mondialement comme l’un des philosophes les plus importants de sa génération, apparaît ici dans toute son humanité, à travers ses zones d’ombre et de lumière, son humour décapant, sa vulnérabilité et son honnêteté. En cela, Grâce et Courage est un livre complémentaire à tous les autres livres de Ken Wilber.
À la suite des évènements narrés dans ce livre, il passera trois ans d’ermitage, principalement seul et en silence, dans sa maison, à écrire son essai le plus important, celui qui véritablement formulera sa “philosophie intégrale”, Sex, Ecology, Spirituality. Mais déjà dans Grâce et Courage (et dans ses livres précédents), Wilber propose une vision cohérente et consistante d’un Kosmos où dialoguent science et mysticisme, spiritualité et psychologie.
Au cours de cette traduction, je suis allé rencontré Ken Wilber à Denver, au Colorado. J’ai rencontré un homme étonnement accessible et humble. Et, bien qu’il se soit toujours présenté comme un pandit et non un guru, un chercheur et non un maître spirituel, j’ai reconnu en lui, au-delà du philosophe passionné et visionnaire que j’admirais déjà, une sorte de sage, un guide pour notre temps. Car au final, tous ses livres pointent vers la même chose : une vie consciente, intégrale, enracinée autant dans une compréhension vaste et claire de notre expérience humaine que dans une présence méditative ancrée dans la compassion...
Je suis honoré de contribuer à rendre accessible ce livre rare aux lecteurs et lectrices francophones. Je me réjouis de l’enthousiasme et de l’engagement des éditions Almora à faire connaître l’oeuvre et la pensée de Ken Wilber, un des philosophes les plus importants de notre époque, et un homme remarquable. »
Des retardataires
Espérons que les éditions Almora, comme d’autres éditeurs, mettront prochainement à disposition des lecteurs francophones la traduction française des livres les plus récents et les plus importants de Ken Wilber - notamment Sex, Ecology, Spirituality - ainsi que d’autres auteurs de la culture intégrale comme Steeve Mc Intosh.
Le fait que Grâce et courage soit déjà traduit dans 17 langues avant de l’être en français montre à quel point, du fait de sa tradition abstraite et analytique, la culture française est en très en retard par rapport à un mouvement culturel reconnu ailleurs comme une avancée majeure de la pensée contemporaine.
N’oublions pas ce bel aphorisme de Jean Cocteau : « Les critiques jugent les oeuvres et ne savent pas qu'ils sont jugés par elles. » Ce qui est sûr c’est que l’œuvre de Wilber juge d'ores et déjà avec sévérité une culture hexagonale devenue incapable d'embrasser le vaste mouvement évolutif d'où émerge une nouvelle "vision du monde" !... Cocteau, toujours lui, nous avait pourtant prévenus : "Il n'y a pas de précurseurs, il n'existe que des retardataires"
Un livre à deux voix
Dans une Note au lecteur, l’auteur définit ainsi son projet : « Entretissées à la narration, se trouvent des explications sur les grandes traditions de sagesse (du christianisme, à l’hindouisme au bouddhisme), sur la nature de la méditation, sur la relation entre psychothérapie et spiritualité, et sur la nature de la santé et de la guérison. En effet, l’objet principal de ce livre est de fournir une introduction accessible à ces questions précisément. »
Cet ouvrage qui aurait pu s’intituler La vie, l’amour, la mort est un livre à « deux voix » où s’entremêlent des pages du journal intime que Treya a tenu durant ces années-là et les réflexions de Ken Wilber, nourries par sa profonde connaissance des traditions spirituelles. Chacune de ses deux voix rend compte de sa propre expérience : écologiste, artiste, chercheuse passionnée, Treya poursuit sa quête de guérison à travers de nombreuses approches thérapeutiques, tant conventionnelles qu'alternatives, tandis que Ken Wilber l’accompagne, suivant pas à pas ce chemin initiatique que peut devenir la maladie quand elle devient une véritable voie de développement spirituel permettant de grandir en sagesse et en conscience.
Ces deux voix font écho à une troisième, celle d’un amour vécu dans un contexte tragique qui met la relation à l’épreuve jusqu’à le transfigurer dans une dimension sacrée où la vie et la mort sont perçues comme deux expressions d’un même élan éternel.
Dans une excellente recension, La Lettre du Crocodile écrit ceci à propos de Grâce et Courage : « Il n’est pas possible de saisir toutes les dimensions de l’œuvre philosophique immense de Ken Wilber en faisant l’impasse sur ce livre saisissant, sur la manière dont l’un et l’autre, comme individus et comme couple, ont su franchir les frontières pour atteindre les rives de l’esprit infini. Si ce livre est une leçon de vie où courage et grâce s’inscrivent dans la douleur quotidienne pour nourrir la beauté de l’esprit, c’est aussi un enseignement traditionnel au cœur de la modernité. »
Le message de Treya
Dans son introduction, Ken Wilber revient sur les raisons pour lesquelles Grâce et courage fut accueilli avec autant d’enthousiasme. « A ce jour, j’ai reçu près d’un millier de lettres du monde entier dont une grande partie me disent à quel point l’histoire de Treya avait été éloquente pour eux et combien elle avait changé leur vie... L’histoire de Treya est l’histoire de nous tous. On peut se dire que Treya avait tout : intelligence, beauté, charme, intégrité, un mariage heureux, une famille formidable. Pourtant, comme chacun de nous, elle connaissait le doute, l’insécurité, l’autocritique et les incertitudes quant à sa valeur et à son but dans la vie… sans parler d’une bataille violente avec une maladie mortelle. Mais Treya s’est battu vaillamment avec toutes ces ombres… et elle a gagné, dans tous les sens du terme. L’histoire de Treya nous parle à tous, car elle a affronté ces cauchemars avec courage, dignité et grâce.
Et elle nous a laissé ses journaux intimes, qui nous racontent exactement comment elle a accompli cela. Comment elle utilisa la pleine conscience méditative pour supporter la douleur et ainsi dissiper son emprise sur elle. Comment, au lieu de se renfermer et de se laisser envahir par l’amertume et la colère, elle accueillit le monde dans son cœur avec tendresse et amour. Comment elle fit face au cancer avec une « équanimité passionnée ». Comment elle se débarrassa de tout apitoiement sur son sort et choisit de continuer dans la joie. Comment elle se libéra de la peur, non pas en la chassant, mais en l’accueillant tout entière, immédiatement, même lorsqu’il devint évident qu’elle allait bientôt mourir :
« Je vais prendre la peur et l’amener dans mon cœur. Pour rencontrer la douleur et la peur avec ouverture, pour les étreindre et leur permettre d’exister. Prendre conscience de cela invite un regard émerveillé sur la vie. Qui réjouit mon cœur et nourrit mon âme. Je ressens une telle joie. Je n’essaye pas de “battre” ma maladie ; je me laisse être en elle, je lui pardonne. Je vais continuer, sans colère ni amertume, mais avec détermination et joie. »
Une inspiratrice
Et c’est ce qu’elle a fait, en accueillant à la fois la vie et la mort avec une détermination et une joie qui l’emportèrent sur leurs fastidieuses terreurs. Si Treya a pu le faire, nous pouvons le faire : c’est le message de ce livre, et c’est pour me dire cela que les gens m’écrivent. Comment son histoire les a amenés à se souvenir de ce qui compte vraiment. Comment sa tentative d’équilibrer en elle le masculin/le faire et le féminin/l’être les interpelle dans leurs aspirations les plus profondes dans le monde d’aujourd’hui. Comment son remarquable courage les a inspirés — des hommes comme des femmes — à avancer avec leur propre souffrance insupportable. Comment son exemple les a aidés à surmonter les heures sombres de leurs propres cauchemars. Comment l’“équanimité passionnée” les a installés directement dans l’Être. Et pourquoi tous ont compris que ce livre, en dernière lecture, a une fin profondément heureuse.
(De nombreuses personnes qui m’écrivent sont des personnes de soutien, des proches de malades, ceux qui souffrent doublement : de voir un être aimé souffrir, et de ne pas se sentir autorisé à avoir leurs propres problèmes. Grâce et Courage parle aussi pour eux j’espère.)
Treya et moi avons été ensemble pendant cinq ans. Ces années sont gravées dans mon âme. Je crois sincèrement avoir tenu ma promesse, et je crois sincèrement que je le dois à sa grâce. Et je crois que chacun d’entre nous peut rencontrer Treya à nouveau, à chaque fois que nous le souhaitons, en agissant avec honnêteté, intégrité, et courage - car c’est là que demeurent le cœur et l’âme de Treya. Si Treya à pu le faire, nous pouvons le faire. C’est le message de Grâce et Courage. »
Un philosophe visionnaire
Dans la Note du traducteur, Kevin Dancelme évoque l’importance de ce livre dans le cheminement intellectuel et spirituel de son auteur : « Ken Wilber, reconnu mondialement comme l’un des philosophes les plus importants de sa génération, apparaît ici dans toute son humanité, à travers ses zones d’ombre et de lumière, son humour décapant, sa vulnérabilité et son honnêteté. En cela, Grâce et Courage est un livre complémentaire à tous les autres livres de Ken Wilber.
À la suite des évènements narrés dans ce livre, il passera trois ans d’ermitage, principalement seul et en silence, dans sa maison, à écrire son essai le plus important, celui qui véritablement formulera sa “philosophie intégrale”, Sex, Ecology, Spirituality. Mais déjà dans Grâce et Courage (et dans ses livres précédents), Wilber propose une vision cohérente et consistante d’un Kosmos où dialoguent science et mysticisme, spiritualité et psychologie.
Au cours de cette traduction, je suis allé rencontré Ken Wilber à Denver, au Colorado. J’ai rencontré un homme étonnement accessible et humble. Et, bien qu’il se soit toujours présenté comme un pandit et non un guru, un chercheur et non un maître spirituel, j’ai reconnu en lui, au-delà du philosophe passionné et visionnaire que j’admirais déjà, une sorte de sage, un guide pour notre temps. Car au final, tous ses livres pointent vers la même chose : une vie consciente, intégrale, enracinée autant dans une compréhension vaste et claire de notre expérience humaine que dans une présence méditative ancrée dans la compassion...
Je suis honoré de contribuer à rendre accessible ce livre rare aux lecteurs et lectrices francophones. Je me réjouis de l’enthousiasme et de l’engagement des éditions Almora à faire connaître l’oeuvre et la pensée de Ken Wilber, un des philosophes les plus importants de notre époque, et un homme remarquable. »
Des retardataires
Espérons que les éditions Almora, comme d’autres éditeurs, mettront prochainement à disposition des lecteurs francophones la traduction française des livres les plus récents et les plus importants de Ken Wilber - notamment Sex, Ecology, Spirituality - ainsi que d’autres auteurs de la culture intégrale comme Steeve Mc Intosh.
Le fait que Grâce et courage soit déjà traduit dans 17 langues avant de l’être en français montre à quel point, du fait de sa tradition abstraite et analytique, la culture française est en très en retard par rapport à un mouvement culturel reconnu ailleurs comme une avancée majeure de la pensée contemporaine.
N’oublions pas ce bel aphorisme de Jean Cocteau : « Les critiques jugent les oeuvres et ne savent pas qu'ils sont jugés par elles. » Ce qui est sûr c’est que l’œuvre de Wilber juge d'ores et déjà avec sévérité une culture hexagonale devenue incapable d'embrasser le vaste mouvement évolutif d'où émerge une nouvelle "vision du monde" !... Cocteau, toujours lui, nous avait pourtant prévenus : "Il n'y a pas de précurseurs, il n'existe que des retardataires"
J'ai lu le livre. Il est puissant, touchant, plein de sagesse, l'histoire de Ken et Treya est une belle leçon de transcendance et comment s'y prendre. Leurs réflexions sur ce qui est le coeur de la mission de chaque être humain sur cette terre sont pertinentes et si sincères.
RépondreSupprimerJ'hadère, élevons nos âmes, nos vies, vers ces lieux offerts à tous et qui sont ceux de la compassion et du don de soi, c'est pour cela que nous sommes là!