Dans cet extrait de Grâce et courage, Ken Wilber lit à sa femme Treya, souffrant d’un cancer du sein, l'exercice du Témoin qui peut se révéler très utile pour tous ceux qui, noyés dans le flux dissolvant du quotidien, cherchent à retrouver l'essentiel en répondant à la question : "Qui suis-je ?"
« Lis-moi l’exercice du Témoin dans No Boundary, s’il te plaît », me demanda Treya sur les coups de 18h. Il s’agissait d’un livre que j’avais écrit plusieurs années auparavant ; l’exercice du Témoin était un condensé de différentes méthodes que les grands mystiques du monde entier ont utilisé pour dépasser le corps et l’esprit et trouver en leur place le Témoin. J’avais adapté cette version-là de Roberto Assagioli, fondateur de la psychosynthèse, mais c’est une technique classique d’auto-investigation : l’investigation promordiale autour de la question : « Qui-suis-je ? » - rendu célèbre, peut-être, par Sri Ramana Maharshi.
« Douceur, lorsque je te fais la lecture, essaye de réaliser la portée chaque phrase aussi clairement que possible. »
"J’ai un corps, mais je ne suis pas mon corps. Je peux voir et sentir mon corps, et ce qui peut être vu et senti n’est pas Cela-qui-voit. Mon corps peut être fatigué ou excité, malade ou sain, lourd ou léger, anxieux ou bien calme, mais cela n’a rien à voir avec mon être intérieur, avec le Témoin. J’ai un corps, mais je ne suis pas mon corps.
J’ai des désirs, mais je ne suis pas mes désirs. Je peux connaître mes désirs, et ce qui peut être connu ne peut être Cela-qui-connaît. Les désirs viennent et puis s’en vont, flottent dans ma conscience, mais ils n’affectent pas mon être intérieur, le Témoin. J’ai des désirs, mais je ne suis pas mes désirs.
J’ai des émotions, mais je ne suis pas mes émotions. Je peux sentir, et ressentir, mes émotions, et ce qui peut être ressenti n’est pas Cela-qui-ressent. Les émotions me traversent, mais elles n’altèrent pas mon être profond, le Témoin. J’ai des émotions, mais je ne suis pas mes émotions.
J’ai des pensées, mais je ne suis pas mes pensées. Je peux voir et connaître mes pensées, et ce qui peut être connu n’est pas Cela-qui-connaît. Les pensées me parviennent, puis s’en vont, mais elles n’affectent pas mon être profond, le Témoin. J’ai des pensées, mais je ne suis pas mes pensées.
Maintenant, dis avec autant de conviction que possible : Je suis ce qui reste, un centre de conscience pure, le Témoin inchangé par toutes ces pensées, ces émotions, ces sentiments et ces sensations."
« Lis-moi l’exercice du Témoin dans No Boundary, s’il te plaît », me demanda Treya sur les coups de 18h. Il s’agissait d’un livre que j’avais écrit plusieurs années auparavant ; l’exercice du Témoin était un condensé de différentes méthodes que les grands mystiques du monde entier ont utilisé pour dépasser le corps et l’esprit et trouver en leur place le Témoin. J’avais adapté cette version-là de Roberto Assagioli, fondateur de la psychosynthèse, mais c’est une technique classique d’auto-investigation : l’investigation promordiale autour de la question : « Qui-suis-je ? » - rendu célèbre, peut-être, par Sri Ramana Maharshi.
« Douceur, lorsque je te fais la lecture, essaye de réaliser la portée chaque phrase aussi clairement que possible. »
"J’ai un corps, mais je ne suis pas mon corps. Je peux voir et sentir mon corps, et ce qui peut être vu et senti n’est pas Cela-qui-voit. Mon corps peut être fatigué ou excité, malade ou sain, lourd ou léger, anxieux ou bien calme, mais cela n’a rien à voir avec mon être intérieur, avec le Témoin. J’ai un corps, mais je ne suis pas mon corps.
J’ai des désirs, mais je ne suis pas mes désirs. Je peux connaître mes désirs, et ce qui peut être connu ne peut être Cela-qui-connaît. Les désirs viennent et puis s’en vont, flottent dans ma conscience, mais ils n’affectent pas mon être intérieur, le Témoin. J’ai des désirs, mais je ne suis pas mes désirs.
J’ai des émotions, mais je ne suis pas mes émotions. Je peux sentir, et ressentir, mes émotions, et ce qui peut être ressenti n’est pas Cela-qui-ressent. Les émotions me traversent, mais elles n’altèrent pas mon être profond, le Témoin. J’ai des émotions, mais je ne suis pas mes émotions.
J’ai des pensées, mais je ne suis pas mes pensées. Je peux voir et connaître mes pensées, et ce qui peut être connu n’est pas Cela-qui-connaît. Les pensées me parviennent, puis s’en vont, mais elles n’affectent pas mon être profond, le Témoin. J’ai des pensées, mais je ne suis pas mes pensées.
Maintenant, dis avec autant de conviction que possible : Je suis ce qui reste, un centre de conscience pure, le Témoin inchangé par toutes ces pensées, ces émotions, ces sentiments et ces sensations."
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