Mardi 24 Mai aura lieu à Paris la douzième journée de l’Université Intégrale dont le thème est : « Société et Politiques Intégrales ». Parce qu’elle a vocation à décrypter et à accompagner les mutations sociales et culturelles, l’Université Intégrale présentera à cette occasion des réflexions, des initiatives et des acteurs qui élaborent la société et la politique de demain.
Au cours de cette journée, un plateau prestigieux réunira, entre autres, Edgar Morin dont le dernier ouvrage La Voie dresse le constat des maux de notre époque et propose des pistes pour l’avenir, Ervin Laslzo, président et fondateur du Club de Budapest dont nous avons présenté ici les travaux, Alexandre Burnand , co-fondateur et membre actif de Politique Intégrale Suisse, Jean-Baptiste de Foucauld, initiateur du Pacte civique et auteur d’un ouvrage remarqué «L’abondance frugale», Patrice Van Eersel, rédacteur en chef du magazine Clés et Marc Luyckx Ghisi ancien conseiller à la « Cellule de Prospective » de la Commission Européenne à Bruxelles, auteur de "Surgissement d'un nouveau monde".
Une génération spontanée
A chaque grande transition culturelle, on assiste au retour du même phénomène. Prisonnières de modes de pensée qui ne sont plus adaptées à la dynamique de l’évolution culturelle, les élites institutionnelles deviennent incapables d’exprimer les aspirations de la population et des générations montantes. C’est alors qu’inspirée par un profond mouvement de régénération, une intelligence collective s’incarne dans une nébuleuse de groupes qui se mobilisent pour mettre en forme les courants porteurs de l’évolution culturelle.
Par leurs initiatives, ces minorités créatives visent à exprimer le nouvel air du temps à travers une sensibilité et un imaginaire novateurs ainsi qu’à instaurer des idées et des valeurs correspondant à la nouvelle « vision du monde » en train d’émerger. Ce phénomène de génération spontanée se produit à chaque fois que l’humanité doit passer à un nouveau stade de son évolution comme ce fut le cas, par exemple, au dix-huitième siècle, quand la philosophie des Lumières trouvait dans les salons et les loges de la Franc maçonnerie l’espace propice à la diffusion des nouvelles idées.
Nous ouvrons aujourd’hui une nouvelle page de la longue histoire de l’évolution humaine. Fondée sur la triangulation Individu/Raison/Progrès, le monde moderne hérité des Lumières s’effondre sous le poids de multiples crises alors qu’émerge une nouvelle vision du monde - Kosmoderne - fondée sur autre triangulation : Intersubjectivité/Intuition/Intégration. Cette mutation est à l’origine d’un bouillonnement créatif, culturel et social qui se manifeste à travers ce Printemps du Nouveau Monde dont nous nous sommes fait ici l’écho.
Une graine de rénovation
En ce joli moi de Mai, le parti Politique Intégrale Suisse vient de naître officiellement samedi dernier. Pour les observateurs éclairés, cet évènement, riche de sens, est un signe de régénération sociale et culturelle. Après plusieurs années de réflexions et de maturation, un groupe humain participe à la vie politique de son pays en proposant un corpus d’idées et de valeurs, de pratiques et d’organisation, correspondant à une perspective intégrale annoncée par nombre d’auteurs visionnaires.
Il est évident que cette graine de rénovation sociale et politique aura des résonances bien au-delà des frontières suisses même si, comme toujours, il faudra beaucoup de temps aux tenants de la pensée dominante pour en saisir le sens et en comprendre la portée. Dans un entretien récent à Rue 89, Edgard Morin explique que toutes les grandes réformes ont débuté par des initiatives marginales :
« Il ne faut pas oublier que les socialistes, Marx, Proudhon, étaient considérés comme des farfelus, ignorés et méprisés par l'intelligentsia de l'époque. C'est à partir de la fin du XIXe que naissent le Parti social démocrate allemand, le socialisme réformiste, le communisme léninisme, etc... et qu'ils se développent comme des forces politiques formidables ».
Un nouvel imaginaire social
Animé par cet état d'esprit créatif qui est à l'origine de mystérieuses synchronicités, le Pacte Civique sera lancé officiellement le week-end prochain, 14 et 15 Mai, dans la région parisienne. Inspiré par le succès du Pacte écologique et initié par une quinzaine d’organisations de la société civile et des responsables associatifs pour renouveler le vivre-ensemble et rénover la qualité démocratique, le Pacte Civique se constitue autour des quatre impératifs de créativité, sobriété, justice et fraternité.
Le Pacte civique est un appel à des personnes et à des organisations qui sont prêtes simultanément à se transformer et à transformer la société pour inventer un futur désirable pour tous. Il propose des engagements individuels et collectifs tout en interpellant les responsables politiques avec des propositions concrètes pour rénover la démocratie. Une des idées essentielles qui fonde le Pacte Civique est qu’on ne peut changer la société et le monde sans se changer soi-même en profondeur. Transformation personnelle et transformation sociale se font écho et rétroagissent l’une sur l’autre.
Cette idée d’interaction entre l’individu et la collectivité rend compte du nouvel imaginaire social qui se fait jour dans la « société fluide » de l’information et de l’interconnexion où nous vivons. Au contrat social de la modernité entre des individus rationnels et abstraits, dans une société perçue comme un ensemble de déterminismes mécaniques, se substituent des pactes de coopération entre des personnalités impliquées dans le contexte relationnel, évolutif et interconnecté, d’une communauté vivante.
A la culture relationnelle de l’interconnexion correspond un nouveau lien social fondé sur la coopération. Le Pacte Civique exprime cet imaginaire social de la coopération qui remplace peu à peu un contrat social qui a fait son temps - celui de la modernité industrielle - mais qui n’est plus adapté à l’évolution de notre société de l’information.
Un nouvel imaginaire politique
Là où le Pacte Civique traduit l’émergence d’un nouvel imaginaire social, on note, de manière concomitante, l’émergence d’un nouvelle culture politique inspirée par une "vision intégrale". La politique intégrale met au coeur du débat politique l'intersubjectivité qui s'exprime à travers une "vision du monde" partagée. Alors que la culture est ce logiciel commun qui permet le vivre ensemble, la dynamique de l'évolution culturelle au cours du temps conditionne l'organisation sociale, économique et technologique. La politique intégrale est l'expression dans le champ social d'un nouveau stade de l'évolution culturelle.
Lors de la douzième journée de l’Université Intégrale, des personnalités venues d’horizons divers réfléchiront ensemble sur les voies évolutives qui s’ouvrent à l’humanité en ce début de millénaire en se posant les questions suivantes : Comment dépasser nos peurs pour repenser un nouvel imaginaire politique ? Quelle politique pour une nouvelle civilisation ? Comment peut s’organiser une gouvernance planétaire dans le nouveau paradigme ? Comment créer une nouvelle civilisation au niveau planétaire ? Quelles sont les conditions d’une démocratie intégrale ou comment aller plus loin dans la démocratie ? Pourquoi développer un nouveau pacte civique ? Comment ouvrir un espace de dialogue entre les peuples et les civilisations ?
Conçue par Carine Dartiguepeyrou, Michel Saloff Coste, Bénédicte Fumey et Caroline Guidetti du Club de Budapest France, cette journée a été présentée à travers un texte synthétique où sont résumés avec profondeur les enjeux d’une véritable politique de civilisation. C’est ce texte que nous vous proposons ci-dessous.
Le projet d’une politique de civilisation
Après les 30 glorieuses qui se fracassent à la fin des années 70 sur le premier choc pétrolier, nous avons connu 30 ans durant lesquelles nous nous sommes enfoncés de plus en plus profondément dans une crise économique, sociale et écologique.
Economique car la démographie bute déjà sur les limites de la planète. Sociale car les inégalités sont en train de redevenir ce qu'elles étaient au XIXème siècle. Enfin écologique avec la mise à mal de la biodiversité et le réchauffement planétaire.
La droite dans sa volonté de libérer l'initiative reste enfermée dans une idéologie néo libérale trop peu sensible à la dislocation sociale et à la grave crise écologique. Elle s'accroche à une croissance inaltérable des économies des pays développés comme seul moteur du développement sans proposer de véritable solution à la crise économique et sociale.
La gauche a épousé les luttes des minorités vers plus de liberté mais a laissé se déliter l'ancien contrat social sans en proposer de nouveau. La classe moyenne en ressort aujourd'hui précarisée et appauvrie, tandis que la misère engloutit les plus pauvres.
Les écologistes depuis 30 ans n'ont cessé d'alerter les populations sur les risques du développement industriel et les limites intrinsèques de la planète. Défenseurs des espèces en voie de disparition, ils ont quelques difficultés a proposer un projet économique et social crédible, enthousiasmant et convaincant pour les êtres humains ! L'importance croissante et réelle des problèmes écologiques, tout en leur donnant une légitimité renouvelée, les a confronté toujours plus à leurs lacunes en terme de projet sociétal.
Les forces politiques qu'elles soient de droite, de gauche ou même écologiques sont restées dans une grande mesure enfermées dans une vision réductionniste, scientiste et mécaniste. Cependant la crise actuelle remet en cause ces bases même de notre pensée. Einstein explique très bien cette problématique lorsqu'il souligne qu'on ne peut résoudre un problème à l'intérieur même du système de pensée qui l'a produit.
La crise systémique sociétale que nous traversons est structurelle. Aucune des traditionnelles « recettes politiques » que nous connaissons déjà (libéralisation des marchés, redistribution sociale, préservation marginale de la nature) ne peuvent répondre à l'ampleur de la problématique.
Nous avons besoin d'une nouvelle épistémologie, basée sur les recherches transdisciplinaires les plus avancées en philosophie, sciences économiques, sociales et technologiques, à partir de l'approche systémique, holistique et intégrale.
Nous pouvons imaginer un nouveau système économique, social et écologique qui articule le long moyen et court terme de manière vertueuse ; un espace cognitif où science, art et spiritualité aient leur place dans une véritable culture laïque et intégrale du développement humain. Tel est le projet d'une véritable politique de civilisation.
Dans le prochain billet, nous proposerons le programme détaillé de cette journée ainsi que la présentation des intervenants. Pour les détails pratiques, se référer au site de l’Université Intégrale.
Au cours de cette journée, un plateau prestigieux réunira, entre autres, Edgar Morin dont le dernier ouvrage La Voie dresse le constat des maux de notre époque et propose des pistes pour l’avenir, Ervin Laslzo, président et fondateur du Club de Budapest dont nous avons présenté ici les travaux, Alexandre Burnand , co-fondateur et membre actif de Politique Intégrale Suisse, Jean-Baptiste de Foucauld, initiateur du Pacte civique et auteur d’un ouvrage remarqué «L’abondance frugale», Patrice Van Eersel, rédacteur en chef du magazine Clés et Marc Luyckx Ghisi ancien conseiller à la « Cellule de Prospective » de la Commission Européenne à Bruxelles, auteur de "Surgissement d'un nouveau monde".
Une génération spontanée
A chaque grande transition culturelle, on assiste au retour du même phénomène. Prisonnières de modes de pensée qui ne sont plus adaptées à la dynamique de l’évolution culturelle, les élites institutionnelles deviennent incapables d’exprimer les aspirations de la population et des générations montantes. C’est alors qu’inspirée par un profond mouvement de régénération, une intelligence collective s’incarne dans une nébuleuse de groupes qui se mobilisent pour mettre en forme les courants porteurs de l’évolution culturelle.
Par leurs initiatives, ces minorités créatives visent à exprimer le nouvel air du temps à travers une sensibilité et un imaginaire novateurs ainsi qu’à instaurer des idées et des valeurs correspondant à la nouvelle « vision du monde » en train d’émerger. Ce phénomène de génération spontanée se produit à chaque fois que l’humanité doit passer à un nouveau stade de son évolution comme ce fut le cas, par exemple, au dix-huitième siècle, quand la philosophie des Lumières trouvait dans les salons et les loges de la Franc maçonnerie l’espace propice à la diffusion des nouvelles idées.
Nous ouvrons aujourd’hui une nouvelle page de la longue histoire de l’évolution humaine. Fondée sur la triangulation Individu/Raison/Progrès, le monde moderne hérité des Lumières s’effondre sous le poids de multiples crises alors qu’émerge une nouvelle vision du monde - Kosmoderne - fondée sur autre triangulation : Intersubjectivité/Intuition/Intégration. Cette mutation est à l’origine d’un bouillonnement créatif, culturel et social qui se manifeste à travers ce Printemps du Nouveau Monde dont nous nous sommes fait ici l’écho.
Une graine de rénovation
En ce joli moi de Mai, le parti Politique Intégrale Suisse vient de naître officiellement samedi dernier. Pour les observateurs éclairés, cet évènement, riche de sens, est un signe de régénération sociale et culturelle. Après plusieurs années de réflexions et de maturation, un groupe humain participe à la vie politique de son pays en proposant un corpus d’idées et de valeurs, de pratiques et d’organisation, correspondant à une perspective intégrale annoncée par nombre d’auteurs visionnaires.
Il est évident que cette graine de rénovation sociale et politique aura des résonances bien au-delà des frontières suisses même si, comme toujours, il faudra beaucoup de temps aux tenants de la pensée dominante pour en saisir le sens et en comprendre la portée. Dans un entretien récent à Rue 89, Edgard Morin explique que toutes les grandes réformes ont débuté par des initiatives marginales :
« Il ne faut pas oublier que les socialistes, Marx, Proudhon, étaient considérés comme des farfelus, ignorés et méprisés par l'intelligentsia de l'époque. C'est à partir de la fin du XIXe que naissent le Parti social démocrate allemand, le socialisme réformiste, le communisme léninisme, etc... et qu'ils se développent comme des forces politiques formidables ».
Un nouvel imaginaire social
Animé par cet état d'esprit créatif qui est à l'origine de mystérieuses synchronicités, le Pacte Civique sera lancé officiellement le week-end prochain, 14 et 15 Mai, dans la région parisienne. Inspiré par le succès du Pacte écologique et initié par une quinzaine d’organisations de la société civile et des responsables associatifs pour renouveler le vivre-ensemble et rénover la qualité démocratique, le Pacte Civique se constitue autour des quatre impératifs de créativité, sobriété, justice et fraternité.
Le Pacte civique est un appel à des personnes et à des organisations qui sont prêtes simultanément à se transformer et à transformer la société pour inventer un futur désirable pour tous. Il propose des engagements individuels et collectifs tout en interpellant les responsables politiques avec des propositions concrètes pour rénover la démocratie. Une des idées essentielles qui fonde le Pacte Civique est qu’on ne peut changer la société et le monde sans se changer soi-même en profondeur. Transformation personnelle et transformation sociale se font écho et rétroagissent l’une sur l’autre.
Cette idée d’interaction entre l’individu et la collectivité rend compte du nouvel imaginaire social qui se fait jour dans la « société fluide » de l’information et de l’interconnexion où nous vivons. Au contrat social de la modernité entre des individus rationnels et abstraits, dans une société perçue comme un ensemble de déterminismes mécaniques, se substituent des pactes de coopération entre des personnalités impliquées dans le contexte relationnel, évolutif et interconnecté, d’une communauté vivante.
A la culture relationnelle de l’interconnexion correspond un nouveau lien social fondé sur la coopération. Le Pacte Civique exprime cet imaginaire social de la coopération qui remplace peu à peu un contrat social qui a fait son temps - celui de la modernité industrielle - mais qui n’est plus adapté à l’évolution de notre société de l’information.
Un nouvel imaginaire politique
Là où le Pacte Civique traduit l’émergence d’un nouvel imaginaire social, on note, de manière concomitante, l’émergence d’un nouvelle culture politique inspirée par une "vision intégrale". La politique intégrale met au coeur du débat politique l'intersubjectivité qui s'exprime à travers une "vision du monde" partagée. Alors que la culture est ce logiciel commun qui permet le vivre ensemble, la dynamique de l'évolution culturelle au cours du temps conditionne l'organisation sociale, économique et technologique. La politique intégrale est l'expression dans le champ social d'un nouveau stade de l'évolution culturelle.
Lors de la douzième journée de l’Université Intégrale, des personnalités venues d’horizons divers réfléchiront ensemble sur les voies évolutives qui s’ouvrent à l’humanité en ce début de millénaire en se posant les questions suivantes : Comment dépasser nos peurs pour repenser un nouvel imaginaire politique ? Quelle politique pour une nouvelle civilisation ? Comment peut s’organiser une gouvernance planétaire dans le nouveau paradigme ? Comment créer une nouvelle civilisation au niveau planétaire ? Quelles sont les conditions d’une démocratie intégrale ou comment aller plus loin dans la démocratie ? Pourquoi développer un nouveau pacte civique ? Comment ouvrir un espace de dialogue entre les peuples et les civilisations ?
Conçue par Carine Dartiguepeyrou, Michel Saloff Coste, Bénédicte Fumey et Caroline Guidetti du Club de Budapest France, cette journée a été présentée à travers un texte synthétique où sont résumés avec profondeur les enjeux d’une véritable politique de civilisation. C’est ce texte que nous vous proposons ci-dessous.
Le projet d’une politique de civilisation
Après les 30 glorieuses qui se fracassent à la fin des années 70 sur le premier choc pétrolier, nous avons connu 30 ans durant lesquelles nous nous sommes enfoncés de plus en plus profondément dans une crise économique, sociale et écologique.
Economique car la démographie bute déjà sur les limites de la planète. Sociale car les inégalités sont en train de redevenir ce qu'elles étaient au XIXème siècle. Enfin écologique avec la mise à mal de la biodiversité et le réchauffement planétaire.
La droite dans sa volonté de libérer l'initiative reste enfermée dans une idéologie néo libérale trop peu sensible à la dislocation sociale et à la grave crise écologique. Elle s'accroche à une croissance inaltérable des économies des pays développés comme seul moteur du développement sans proposer de véritable solution à la crise économique et sociale.
La gauche a épousé les luttes des minorités vers plus de liberté mais a laissé se déliter l'ancien contrat social sans en proposer de nouveau. La classe moyenne en ressort aujourd'hui précarisée et appauvrie, tandis que la misère engloutit les plus pauvres.
Les écologistes depuis 30 ans n'ont cessé d'alerter les populations sur les risques du développement industriel et les limites intrinsèques de la planète. Défenseurs des espèces en voie de disparition, ils ont quelques difficultés a proposer un projet économique et social crédible, enthousiasmant et convaincant pour les êtres humains ! L'importance croissante et réelle des problèmes écologiques, tout en leur donnant une légitimité renouvelée, les a confronté toujours plus à leurs lacunes en terme de projet sociétal.
Les forces politiques qu'elles soient de droite, de gauche ou même écologiques sont restées dans une grande mesure enfermées dans une vision réductionniste, scientiste et mécaniste. Cependant la crise actuelle remet en cause ces bases même de notre pensée. Einstein explique très bien cette problématique lorsqu'il souligne qu'on ne peut résoudre un problème à l'intérieur même du système de pensée qui l'a produit.
La crise systémique sociétale que nous traversons est structurelle. Aucune des traditionnelles « recettes politiques » que nous connaissons déjà (libéralisation des marchés, redistribution sociale, préservation marginale de la nature) ne peuvent répondre à l'ampleur de la problématique.
Nous avons besoin d'une nouvelle épistémologie, basée sur les recherches transdisciplinaires les plus avancées en philosophie, sciences économiques, sociales et technologiques, à partir de l'approche systémique, holistique et intégrale.
Nous pouvons imaginer un nouveau système économique, social et écologique qui articule le long moyen et court terme de manière vertueuse ; un espace cognitif où science, art et spiritualité aient leur place dans une véritable culture laïque et intégrale du développement humain. Tel est le projet d'une véritable politique de civilisation.
Dans le prochain billet, nous proposerons le programme détaillé de cette journée ainsi que la présentation des intervenants. Pour les détails pratiques, se référer au site de l’Université Intégrale.
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