L’ensemble de ce qui compte ne peut être compté et l’ensemble de ce qui peut être compté ne compte pas. A. Einstein
La treizième session de l'Université Intégrale se déroulera à Paris, les 19 et 20 Septembre autour du thème : «Nouvelles valeurs, nouvelles richesses, nouvelles mesures, nouvelles monnaies ». A cette occasion, ce billet, comme le précédent dont il constitue la suite, participe d’une réflexion sur l’émergence de nouvelles formes économiques et monétaires Pour comprendre la logique de cette réflexion, il faut avoir lu le précédent billet avant d’entamer la lecture de celui-ci.
Diachronie et synchronie
L’approche intégrale a ceci de particulier qu’elle est à la fois diachronique et synchronique. Elle est diachronique en ce sens qu’elle rend compte d’une dynamique évolutive qui se manifeste à travers le temps. Elle est synchronique en ce sens qu’elle rend compte des liens structuraux qui existent à un temps T entre des éléments apparemment divers mais qui font système.
La perspective intégrale permet de saisir la façon dont la dynamique diachronique de l’évolution se manifeste dans le temps à travers une diversité de systèmes cohérents qui sont autant de stades d’un processus de croissance en complexité. C’est en ce sens qu’elle est avant tout une pensée de l’évolution.
Dans le dernier billet nous avons plus particulièrement étudiés le phénomène monétaire dans sa dimension synchronique à travers le modèle des Quatre Quadrants qui définit les dimensions intérieures, extérieures, individuelles et collectives par lesquelles un système monétaire se manifeste dans un temps donné.
Dans ce billet ci, nous aborderons plutôt la dimension diachronique de la monnaie. Notre représentation actuelle de la monnaie est l’expression d’une modernité technocratique qui date de quelques siècles. Mais la monnaie est un phénomène trans-temporel qui se transforme selon les diverses « visions du monde » liées aux divers stades de l’évolution culturelle.
Nous esquisserons simplement quelques pistes qui doivent être approfondies pour mieux saisir la dynamique de l’évolution monétaire et pour imaginer à travers quelles formes cette dynamique va se manifester dans les temps à venir. Une bibliographie et une netographie viennent enfin proposer des ressources documentaires proposées par l'Université intégrale à ceux qui souhaiteraient nourrir leur réflexion sur le sujet.
Au cœur de la monnaie
Dans un ouvrage intitulé Au cœur de la monnaie dont la traduction vient de paraître en France aux éditions Yves Michel, Bernard Lietaer développe une analyse de la dimension archétypale de la monnaie qui, selon lui, joue un rôle fondamental dans les fluctuations monétaires. Pour ce faire, il nous convie à un passionnant voyage de vingt huit mille ans - de la préhistoire à Wall Street - jalonné par des archétypes.
Il aborde notamment les archétypes de la Grande Déesse, de la féminité, de l’argent Yin. La mise en lumière de la dimension émotionnelle de la monnaie nous renvoie aux tréfonds de notre psyché. Il s’agit de guérir nos blessures face à l’argent pour le remettre à sa place de serviteur, au lieu de maître.
Pouvons-nous encore éviter les immenses dégâts et le chaos dans lequel nous plongera un effondrement de l’ordre établi il y a six ou sept cents ans ? Alors que la situation du système monétaire global de la planète semble devenir ingérable, ce travail de recherche, très bien documenté, propose des réponses innovantes, hors du cadre de la pensée unique. L’auteur tire de ce voyage des enseignements très actuels pour éclairer les choix monétaires du XXle siècle.
La crise systémique que nous vivons demande bien plus que des mesures correctives. Or, selon l’auteur, c’est au centre de nos tabous monétaires que nous trouverons, ou non, les forces indispensables au changement de paradigme. C’est bien le monopole de cette monnaie « yang », et non pas une perversité humaine, qui nous pousse irrémédiablement au court terme et à l’épuisement des ressources. Et ce sont bien les ombres de nos archétypes qui nous aveuglent et nous empêchent de remettre en question ce tabou moderne.
Réenchanter la monnaie
Nous avons oublié que la monnaie ne devient un instrument financier que parce qu’elle est avant toute une ressource symbolique qui fonde et irrigue le corps social comme le sang irrigue le corps physique. Les dérives de la spéculation financière comme la crise du système capitaliste sont aussi les conséquences de cet oubli. Ce sont les symptômes d’une mort annoncée, celle de l’« Homo Economicus » qu’une définition classique décrit comme : « un homme hypothétique qui serait libre de tout sentiment altruiste et de tout motif autre que la poursuite purement égoïste de richesse et de sa jouissance. »
Ce modèle utilitariste, au cœur du modèle occidental, a fait son temps : celui de la modernité. Et ceci alors même que la créativité monétaire qui s’exprime actuellement correspond à l’émergence d’un paradigme lié à un nouveau stade évolutif. A travers nombre de phénomènes sociaux et culturels, les observateurs les plus fins de la vie sociale perçoivent l’émergence de ce nouveau paradigme : celui d’une communauté intersubjective fondée sur une vision intégrale où se conjuguent sensibilité organique et abstraction instrumentale.
Nous avons consacré plusieurs billets au modèle de la Spirale Dynamique (ici ou là par exemple). Ceux qui le connaissent verront dans le passage de l’individu abstrait à la communauté intersubjective, le passage du Mème Orange, lié à la modernité abstraite et individualiste, au Mème Vert, lié à la post-modernité empathique et communautaire. Cette communauté intersubjective est aujourd’hui mue par une éthique communautaire qui émerge des réseaux sociaux et des technologies de l’interconnexion. J’ai proposé ici le terme de « connéthique » pour qualifier cette résurgence de l’éthique communautaire via la société de l’interconnexion.
Une intersubjectivité communautaire
Cette éthique communautaire est au cœur du mouvement de resocialisation et de réenchantement d’une monnaie que la modernité avait privatisée et désenchantée en la réduisant à sa dimension instrumentale et fonctionnelle. L’approche de la monnaie en terme de circulation énergétique et symbolique renvoie à la dynamique d’un imaginaire collectif à travers lequel s’exprime le caractère organique et créateur de toute société humaine. Réenchanter la monnaie, c’est dépasser les abstractions technocratiques propres à une culture de domination pour participer à une dimension archétypique et symbolique à travers laquelle s’exprime la psyché collective.
Chaque individu doit pouvoir reconnaître la monnaie comme expression manifeste d’un lien social qui émane d’une intersubjectivité communautaire. La monnaie peut être est un vecteur de ce lien social fondé sur un ordre symbolique sans lequel il n’existe pas de communauté. Reconnaître le rôle symbolique de la monnaie, celui des archétypes, des affects et de l’imaginaire collectif qu’elle véhicule, c’est retrouver le sens d’une communauté de destin fondée à la fois sur un ordre symbolique et un bien commun.
La monnaie permet de participer de manière sensible à l’imaginaire collectif qui fonde la société. Cette participation sensible et symbolique redonne aux individus atomisés dans la masse anonyme le sens d’un destin commun. Elle est au cœur d’une vision du monde partagée qui s’exprime à travers un projet de civilisation. La dynamique sociale et culturelle crée par un tel projet résorbe le hiatus entre économie et société tout en facilitant cet encastrement de l’économie dans la société évoqué par l’économiste Karl Polanyi dans La grande transformation.
Les monnaies du futur
Cette réappropriation collective de la monnaie redonne à la communauté politique un pouvoir de décision que la sphère économique lui avait usurpé en s’émancipant des régulations éthiques, en s’autonomisant de manière abstraite et en se cancérisant dans la spéculation financière. Le mouvement de réenchantement et de resocialisation de la monnaie a fait émerger l’idée de « monnaies libres » créées et diffusées par des réseaux sociaux sur internet. Ces monnaies libres peuvent devenir un élément majeur des nouvelles formes économiques et monétaires post-capitalistes qui se développeront au 21 ème siècle.
L’émergence d’une culture intégrale et de nouveaux modèles économiques inspirés par celle-ci, nécessite d’approfondir la vision multidimensionnelle de la monnaie seulement esquissée ici. Toute création monétaire doit donc tenir compte des dimensions à la fois individuelles et collectives, intérieures et extérieures, de la monnaie. Elle doit participer d’une éthique communautaire et post-capitaliste incarnée par ceux que Christian Anrsperger nomme des militants existentiels dont l’approche intégrale conjugue transformation personnelle et politique, économique et sociale.
L’échec d’un certain nombre d’initiatives dans le domaine de la création monétaire provient du fait que, ne procédant pas de cette dimension globale, elles tendaient à occulter une de ces dimensions, causant de ce fait, l’échec du système entier. Les monnaies du futur seront intégrales ou ne seront pas !...
Ressources documentaires
A tous ceux qui sont intéressés par ces nouvelles approches de l’économie et de la monnaie, l’Université Intégrale propose des ressources documentaires principalement issues des recherches menées par les intervenants de la treizième session dédiée à ces sujets.
Monnaies
Site de Bernard Lietaer en Français.
Philippe Derudder : Rendre la création monétaire à la Société Civile (Ed.Yves Michel). Autres ouvrages de Philippe Derudder publiés aux éditions Yves Michel
Site de l’association Aises (Association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales) animé par Phillipe Derruder : mettre l’économie et l’argent au service de l’homme et de la planète
Le blog de Michel Cornu, auteur du livre : De l’innovation monétaire aux monnaies de l’innovation.
Panorama des monnaies complémentaires et sociales. Fokus 21
The Transitionner. Site sur les monnaies libres et l’intelligence collective. Conférence de Jean-François Noubel sur le thème des monnaies libres.
Indicateurs de richesse
Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice. Les nouveaux indicateurs de richesse.
Dominique Méda. Au-delà du PIB, pour une autre mesure de la richesse.
Marie-Ange Cotteret. Mesurez-vous, de la métrologie à l’autonomie.
Association Métrodiff. La métrologie est définie comme la science des mesurages et ses applications. L'association Métrodiff a pour but de promouvoir la culture métrologique et de mettre en place tout type d'action concourant à la diffusion de cette culture.
Site de Marc Tirel. Vers de nouveaux indicateurs pour mesurer la richesse.
L’Observatoire de l’Immatériel. Entre 75 et 80 % de nos entreprises sont immatérielles et donc hors bilan. Le Baromètre de mesure des actifs immatériels propose le premier référentiel européen de mesure de ces actifs.
Dès Janvier 2002, le constat était établi par la mission conduite par Patrick Viveret dans son rapport : Reconsidérer la richesse : "nouveaux facteurs de richesses". Depuis 2002, les expérimentations de valorisation des richesses se sont multipliés principalement au sein des collectivités territoriales comme dans le Nord Pas de Calais avec les "indicateurs 21 "
Remis en 2009 au président de la République, « Le rapport Stiglitz » préconise de mettre en place de nouveaux indicateurs objectifs et subjectifs (perception du bien-être, du bonheur, inquiétude…) et d’indicateurs monétaires de développement durable permettant de mesurer les ressources naturelles.
La treizième session de l'Université Intégrale se déroulera à Paris, les 19 et 20 Septembre autour du thème : «Nouvelles valeurs, nouvelles richesses, nouvelles mesures, nouvelles monnaies ». A cette occasion, ce billet, comme le précédent dont il constitue la suite, participe d’une réflexion sur l’émergence de nouvelles formes économiques et monétaires Pour comprendre la logique de cette réflexion, il faut avoir lu le précédent billet avant d’entamer la lecture de celui-ci.
Diachronie et synchronie
L’approche intégrale a ceci de particulier qu’elle est à la fois diachronique et synchronique. Elle est diachronique en ce sens qu’elle rend compte d’une dynamique évolutive qui se manifeste à travers le temps. Elle est synchronique en ce sens qu’elle rend compte des liens structuraux qui existent à un temps T entre des éléments apparemment divers mais qui font système.
La perspective intégrale permet de saisir la façon dont la dynamique diachronique de l’évolution se manifeste dans le temps à travers une diversité de systèmes cohérents qui sont autant de stades d’un processus de croissance en complexité. C’est en ce sens qu’elle est avant tout une pensée de l’évolution.
Dans le dernier billet nous avons plus particulièrement étudiés le phénomène monétaire dans sa dimension synchronique à travers le modèle des Quatre Quadrants qui définit les dimensions intérieures, extérieures, individuelles et collectives par lesquelles un système monétaire se manifeste dans un temps donné.
Dans ce billet ci, nous aborderons plutôt la dimension diachronique de la monnaie. Notre représentation actuelle de la monnaie est l’expression d’une modernité technocratique qui date de quelques siècles. Mais la monnaie est un phénomène trans-temporel qui se transforme selon les diverses « visions du monde » liées aux divers stades de l’évolution culturelle.
Nous esquisserons simplement quelques pistes qui doivent être approfondies pour mieux saisir la dynamique de l’évolution monétaire et pour imaginer à travers quelles formes cette dynamique va se manifester dans les temps à venir. Une bibliographie et une netographie viennent enfin proposer des ressources documentaires proposées par l'Université intégrale à ceux qui souhaiteraient nourrir leur réflexion sur le sujet.
Au cœur de la monnaie
Dans un ouvrage intitulé Au cœur de la monnaie dont la traduction vient de paraître en France aux éditions Yves Michel, Bernard Lietaer développe une analyse de la dimension archétypale de la monnaie qui, selon lui, joue un rôle fondamental dans les fluctuations monétaires. Pour ce faire, il nous convie à un passionnant voyage de vingt huit mille ans - de la préhistoire à Wall Street - jalonné par des archétypes.
Il aborde notamment les archétypes de la Grande Déesse, de la féminité, de l’argent Yin. La mise en lumière de la dimension émotionnelle de la monnaie nous renvoie aux tréfonds de notre psyché. Il s’agit de guérir nos blessures face à l’argent pour le remettre à sa place de serviteur, au lieu de maître.
Pouvons-nous encore éviter les immenses dégâts et le chaos dans lequel nous plongera un effondrement de l’ordre établi il y a six ou sept cents ans ? Alors que la situation du système monétaire global de la planète semble devenir ingérable, ce travail de recherche, très bien documenté, propose des réponses innovantes, hors du cadre de la pensée unique. L’auteur tire de ce voyage des enseignements très actuels pour éclairer les choix monétaires du XXle siècle.
La crise systémique que nous vivons demande bien plus que des mesures correctives. Or, selon l’auteur, c’est au centre de nos tabous monétaires que nous trouverons, ou non, les forces indispensables au changement de paradigme. C’est bien le monopole de cette monnaie « yang », et non pas une perversité humaine, qui nous pousse irrémédiablement au court terme et à l’épuisement des ressources. Et ce sont bien les ombres de nos archétypes qui nous aveuglent et nous empêchent de remettre en question ce tabou moderne.
Réenchanter la monnaie
Nous avons oublié que la monnaie ne devient un instrument financier que parce qu’elle est avant toute une ressource symbolique qui fonde et irrigue le corps social comme le sang irrigue le corps physique. Les dérives de la spéculation financière comme la crise du système capitaliste sont aussi les conséquences de cet oubli. Ce sont les symptômes d’une mort annoncée, celle de l’« Homo Economicus » qu’une définition classique décrit comme : « un homme hypothétique qui serait libre de tout sentiment altruiste et de tout motif autre que la poursuite purement égoïste de richesse et de sa jouissance. »
Ce modèle utilitariste, au cœur du modèle occidental, a fait son temps : celui de la modernité. Et ceci alors même que la créativité monétaire qui s’exprime actuellement correspond à l’émergence d’un paradigme lié à un nouveau stade évolutif. A travers nombre de phénomènes sociaux et culturels, les observateurs les plus fins de la vie sociale perçoivent l’émergence de ce nouveau paradigme : celui d’une communauté intersubjective fondée sur une vision intégrale où se conjuguent sensibilité organique et abstraction instrumentale.
Nous avons consacré plusieurs billets au modèle de la Spirale Dynamique (ici ou là par exemple). Ceux qui le connaissent verront dans le passage de l’individu abstrait à la communauté intersubjective, le passage du Mème Orange, lié à la modernité abstraite et individualiste, au Mème Vert, lié à la post-modernité empathique et communautaire. Cette communauté intersubjective est aujourd’hui mue par une éthique communautaire qui émerge des réseaux sociaux et des technologies de l’interconnexion. J’ai proposé ici le terme de « connéthique » pour qualifier cette résurgence de l’éthique communautaire via la société de l’interconnexion.
Une intersubjectivité communautaire
Cette éthique communautaire est au cœur du mouvement de resocialisation et de réenchantement d’une monnaie que la modernité avait privatisée et désenchantée en la réduisant à sa dimension instrumentale et fonctionnelle. L’approche de la monnaie en terme de circulation énergétique et symbolique renvoie à la dynamique d’un imaginaire collectif à travers lequel s’exprime le caractère organique et créateur de toute société humaine. Réenchanter la monnaie, c’est dépasser les abstractions technocratiques propres à une culture de domination pour participer à une dimension archétypique et symbolique à travers laquelle s’exprime la psyché collective.
Chaque individu doit pouvoir reconnaître la monnaie comme expression manifeste d’un lien social qui émane d’une intersubjectivité communautaire. La monnaie peut être est un vecteur de ce lien social fondé sur un ordre symbolique sans lequel il n’existe pas de communauté. Reconnaître le rôle symbolique de la monnaie, celui des archétypes, des affects et de l’imaginaire collectif qu’elle véhicule, c’est retrouver le sens d’une communauté de destin fondée à la fois sur un ordre symbolique et un bien commun.
La monnaie permet de participer de manière sensible à l’imaginaire collectif qui fonde la société. Cette participation sensible et symbolique redonne aux individus atomisés dans la masse anonyme le sens d’un destin commun. Elle est au cœur d’une vision du monde partagée qui s’exprime à travers un projet de civilisation. La dynamique sociale et culturelle crée par un tel projet résorbe le hiatus entre économie et société tout en facilitant cet encastrement de l’économie dans la société évoqué par l’économiste Karl Polanyi dans La grande transformation.
Les monnaies du futur
Cette réappropriation collective de la monnaie redonne à la communauté politique un pouvoir de décision que la sphère économique lui avait usurpé en s’émancipant des régulations éthiques, en s’autonomisant de manière abstraite et en se cancérisant dans la spéculation financière. Le mouvement de réenchantement et de resocialisation de la monnaie a fait émerger l’idée de « monnaies libres » créées et diffusées par des réseaux sociaux sur internet. Ces monnaies libres peuvent devenir un élément majeur des nouvelles formes économiques et monétaires post-capitalistes qui se développeront au 21 ème siècle.
L’émergence d’une culture intégrale et de nouveaux modèles économiques inspirés par celle-ci, nécessite d’approfondir la vision multidimensionnelle de la monnaie seulement esquissée ici. Toute création monétaire doit donc tenir compte des dimensions à la fois individuelles et collectives, intérieures et extérieures, de la monnaie. Elle doit participer d’une éthique communautaire et post-capitaliste incarnée par ceux que Christian Anrsperger nomme des militants existentiels dont l’approche intégrale conjugue transformation personnelle et politique, économique et sociale.
L’échec d’un certain nombre d’initiatives dans le domaine de la création monétaire provient du fait que, ne procédant pas de cette dimension globale, elles tendaient à occulter une de ces dimensions, causant de ce fait, l’échec du système entier. Les monnaies du futur seront intégrales ou ne seront pas !...
Ressources documentaires
A tous ceux qui sont intéressés par ces nouvelles approches de l’économie et de la monnaie, l’Université Intégrale propose des ressources documentaires principalement issues des recherches menées par les intervenants de la treizième session dédiée à ces sujets.
Monnaies
Site de Bernard Lietaer en Français.
Philippe Derudder : Rendre la création monétaire à la Société Civile (Ed.Yves Michel). Autres ouvrages de Philippe Derudder publiés aux éditions Yves Michel
Site de l’association Aises (Association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales) animé par Phillipe Derruder : mettre l’économie et l’argent au service de l’homme et de la planète
Le blog de Michel Cornu, auteur du livre : De l’innovation monétaire aux monnaies de l’innovation.
Panorama des monnaies complémentaires et sociales. Fokus 21
The Transitionner. Site sur les monnaies libres et l’intelligence collective. Conférence de Jean-François Noubel sur le thème des monnaies libres.
Indicateurs de richesse
Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice. Les nouveaux indicateurs de richesse.
Dominique Méda. Au-delà du PIB, pour une autre mesure de la richesse.
Marie-Ange Cotteret. Mesurez-vous, de la métrologie à l’autonomie.
Association Métrodiff. La métrologie est définie comme la science des mesurages et ses applications. L'association Métrodiff a pour but de promouvoir la culture métrologique et de mettre en place tout type d'action concourant à la diffusion de cette culture.
Site de Marc Tirel. Vers de nouveaux indicateurs pour mesurer la richesse.
L’Observatoire de l’Immatériel. Entre 75 et 80 % de nos entreprises sont immatérielles et donc hors bilan. Le Baromètre de mesure des actifs immatériels propose le premier référentiel européen de mesure de ces actifs.
Dès Janvier 2002, le constat était établi par la mission conduite par Patrick Viveret dans son rapport : Reconsidérer la richesse : "nouveaux facteurs de richesses". Depuis 2002, les expérimentations de valorisation des richesses se sont multipliés principalement au sein des collectivités territoriales comme dans le Nord Pas de Calais avec les "indicateurs 21 "
Remis en 2009 au président de la République, « Le rapport Stiglitz » préconise de mettre en place de nouveaux indicateurs objectifs et subjectifs (perception du bien-être, du bonheur, inquiétude…) et d’indicateurs monétaires de développement durable permettant de mesurer les ressources naturelles.
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