Théorie de la Dynamique Spirale. P. Drouot in Ressources Intégrales
C’est dans les années 1950 que le Professeur Clare Graves a échafaudé ce qu’il a d’abord appelé sa « théorie de l’émergence cyclique des niveaux d’existence ». Une formule un peu barbare pour décrire une réalité certes complexe, mais très accessible et qui met magistralement en lumière la manière dont évoluent à la fois les humains et les sociétés qu’ils composent.
Plus tard, dans les années 1980, ces travaux, repris et complétés, ont été baptisés « Dynamique Spirale » par les deux élèves de Graves qui se sont attelés à la difficile tâche de poursuivre les travaux du fondateur du modèle. Aujourd’hui, c’est donc sous cette appellation que l’on connaît cette théorie. Selon leurs travaux, il semble que depuis cent mille ans, les sociétés humaines aient évolué non pas en suivant une ligne droite lancée vers un futur toujours fuyant, mais comme une Spirale; un mouvement inexorable vers plus de complexité, qui se développe à la manière d’une courbe s’enroulant autour d’un axe central et repassant périodiquement à l’aplomb des mêmes points, sur un plan supérieur.
Depuis, cette idée provocante a séduit un nombre grandissant de penseurs et de chercheurs de tous bords. D’autant que Graves a émis une hypothèse étonnante : les sociétés planétaires évolueraient par elles-mêmes, cette évolution façonnant les humains qui la composent et qui, par leur propre transformation, influenceraient à leur tour la société dans laquelle ils vivent.
Graves s’était aperçu que les niveaux respectaient une forme d’alternance, les systèmes de valeurs centrés sur l’individu succédant toujours à des systèmes de valeurs ouverts sur le monde extérieur. Ainsi : - les couleurs chaudes correspondent aux périodes où les systèmes de valeurs sont centrés sur l’individu (avec un fonctionnement privilégiant le cerveau gauche) ;
- les couleurs froides correspondent aux périodes où les systèmes de valeurs sont plutôt centrés sur le groupe (avec un fonctionnement privilégiant davantage le cerveau droit) ;
- seul le premier code, le code Beige, échappe à cette alternance car il s’articule sur la partie la plus archaïque du cerveau que l’on nomme limbique ou reptilien.
BEIGE : INSTINCT ET SURVIE. Couleur chaude. Cerveau limbique, instinctuel. MAUVE : CLANS ET TRIBUS, CÉRÉMONIES ET RITUELS. Couleur froide. Cerveau droit. ROUGE : FORCE ET INDIVIDUALISME. Couleur chaude. Cerveau gauche. Pulsions limbiques BLEU : OBÉISSANCE ET RESPECT DE LA LOI. Couleur froide. Cerveau droit ORANGE : MOTIVATIONS PERSONNELLES. Couleur chaude. Cerveau gauche VERT : COMMUNAUTAIRE ET HUMANISTE. Couleur froide. Cerveau droit JAUNE : INTÉGRATEUR. Couleur chaude. Cerveau gauche avec sentiments TURQUOISE : HOLISTIQUE ET INTÉGRAL. Couleur froide. Cerveau droit complexe CORAIL (Tentative) : INTÉGRALISME GALACTIQUE. Couleur chaude. Utilisation de toutes les horloges biocorporelles
A la découverte des systèmes de valeurs.
Que l’on parle d’un individu ou d’un groupe (une entreprise, une ethnie, une nation, un groupe religieux…), la notion de « système de valeurs » désigne un ensemble de concepts, d’idées, de valeurs, qui donne une certaine idée de la réalité. Cette notion se résume, pour Graves, à une question : comment perçoit-on et conçoit-on les choses ? (how you think about things).
A partir d’une même réalité, plusieurs personnes peuvent ainsi développer des points de vue différents. Ce qui sous-tend ces points de vue, ce ne sont pas les architectures mentales des personnes qui les émettent, pas plus que leur niveau de culture ou d’intelligence. Ce sont les systèmes de valeurs opérant à l’intérieur d’eux.
Quels sont les systèmes de valeurs qui agissent à l’intérieur d’un individu, d’un collectif, d’une entreprise, d’un tissu industriel ou socio-culturel ? Deux personnes ont un parcours similaire. Qu’est ce qui va les différencier dans leur comportement, leur prise de décision et leur analyse d’une situation donnée : les systèmes de valeurs qui agissent à l’intérieur d’eux-mêmes.
Question : Comment réagir à de nouvelles formes d’accompagnement ? Réponse : Par une vision mondocentrique (Worldcentrism). Etre en mesure de voir à travers les yeux de l’autre. Opérer un déploiement intérieur. Règle : Dans n’importe quel domaine, on ne peut utiliser que des outils correspondant à une architecture mentale d’un demi-niveau de complexité supérieure.
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