La crise est cette chrysalide où la larve de l'ego se métamorphose en conscience inspirée.
Les initiations traditionnelles permettaient à ceux qui les vivaient de participer à une intersubjectivité communautaire structurée par un ordre symbolique. Durant la modernité, les crises jouent le rôle d’une initiation sauvage dans la mesure où elles remettent en question l’individu pour faire émerger une singularité créatrice.
Dans la période cosmoderne où nous entrons, la vie elle-même est conçue comme un processus de développement continu qui se manifeste à travers une série de stades évolutifs de plus en plus complexes et intégrés. Ainsi la dynamique évolutive qui anime la vie humaine fait de celle-ci une longue initiation rythmée par une série de mort et de renaissance.
Destruction créatrice
Les penseurs du développement nous ont montré que pour passer d’un stade évolutif au suivant, supérieur en complexité, nous devons nous désidentifier progressivement d’un niveau de conscience et d’une vision du monde propre au stade que nous allons quitter. Les différents stades du développement psycho-spirituel permettent ainsi à l’individu de se libérer progressivement de l’égoïsme infantile, des perceptions limitées et des conceptions réductrices pour s’accorder à la puissance créatrice de l’esprit qui nous guide et nous anime.
Si l’évolution renvoie plutôt à la dynamique du développement et l’initiation à une expérience de transformation, toutes deux réfèrent à une métamorphose qui est le fruit d’une destruction créatrice. Rappelons-nous la parole d’Holderlin : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ». Ce qui nous déstabilise est cela même qui nous permet d’avancer. A travers cet avancement, nous nous libérons des nos identifications aux formes dépassées.
La métamorphose de la chenille en papillon a souvent illustré dans les traditions, les mythes ou la littérature, le courant intégratif de la vie/esprit. La chenille meurt pour que puisse advenir le papillon mais ce qui ressemble à une destruction est, en fait, une renaissance dans un niveau de complexité supérieure. Dénommé Aufhebung par Hegel, ce processus d’intégration est à la fois conservation et dépassement.
Un long processus initiatique
Comme l’écrit Patrice Van Eersel à propos de l’évolution : « Toute innovation décisive est totalement imprévisible, mais récapitule et mémorise les processus qui ont conduit jusqu’à elle. » La dynamique évolutive suscite l’émergence de formes novatrices qui naissent de la trans-formation des formes anciennes en de nouvelles, plus complexes et plus intégrées.
Comprendre la marche de l’évolution humaine comme celle d’un long processus initiatique c’est redonner à la vie une dimension sacrée que l’abstraction de notre pensée moderne tend à occulter. C’est pourquoi, selon Denis Marquet : « La réintroduction d’une compréhension initiatique, dans nos vies et dans la conscience collective, est la grande tâche de notre temps ».
Cette compréhension initiatique donne au développement humain un sens, c’est à dire à la fois une signification et une direction, qui lui ont été masqué par une conscience sans vision et une science sans conscience, la seconde transformant l’aveuglement de la première en une approche réductionniste qui ne voit dans la dynamique qualitative et globale de l’évolution qu’une série hasardeuse de mécanismes d’adaptation et de sélection naturelle.
La passion de grandir
Dans un poème intitulé Etapes (Stufen) Hermann Hesse exprime bien la dimension évolutive propre à ce trajet initiatique qu’est la vie :
Toute fleur se fane, toute jeunesse est vaincue
Par la vieillesse ; ainsi chaque étape d’une vie.
Toute sagesse acquise comme toute vertu,
S’épanouit en son temps et ne dure qu’un moment.
A chaque appel de la vie,
Le cœur doit savoir dire adieu et tout recommencer
Pour constituer des liens nouveaux, différents,
S’y engager avec bravoure et sans regret.
Chaque début recèle une magie cachée
Qui vient nous protéger, nous aide à vivre après.
Les espaces successifs doivent se franchir gaiement
Ne pas être chéris comme autant de patries,
L’esprit du monde ne nous enferme ni ne nous lie,
A chaque étape il nous libère, nous faits plus grands.
L’inspiration d’Herman Hesse selon laquelle l’esprit du monde, à chaque étape de notre vie, nous libère pour nous faire « plus grand » rejoint la réflexion fondamentale d’un Pierre Teilhard de Chardin pour qui : « La seule réalité qui soit au monde est la passion de grandir. »
Eloge de la métamorphose
Ce qui est vrai de l’individu l’est aussi des sociétés humaines comme nous l’explique Edgar Morin dans un article intitulé Eloge de la métamorphose où il décrit la synchronicité entre le processus de désintégration qui touche notre civilisation et le processus complémentaire, celui d’une mutation anthropologique qui voit l’émergence de visions novatrices :
« Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un meta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose. Le système Terre est incapable de s'organiser pour traiter ses problèmes vitaux : périls nucléaires qui s'aggravent avec la dissémination et peut-être la privatisation de l'arme atomique ; dégradation de la biosphère ; économie mondiale sans vraie régulation ; retour des famines ; conflits ethno-politico-religieux tendant à se développer en guerres de civilisation.
L'amplification et l'accélération de tous ces processus peuvent être considérées comme le déchaînement d'un formidable feed-back négatif, processus par lequel se désintègre irrémédiablement un système. Le probable est la désintégration. L'improbable mais possible est la métamorphose.
Qu'est-ce qu'une métamorphose ? Nous en voyons d'innombrables exemples dans le règne animal. La chenille qui s'enferme dans une chrysalide commence alors un processus à la fois d'autodestruction et d'autoreconstruction, selon une organisation et une forme de papillon, autre que la chenille, tout en demeurant le même... L'idée de métamorphose, plus riche que l'idée de révolution, en garde la radicalité transformatrice, mais la lie à la conservation (de la vie, de l'héritage des cultures)...
Aujourd'hui, la cause est sans équivoque, sublime : il s'agit de sauver l'humanité. L'espérance vraie sait qu'elle n'est pas certitude. C'est l'espérance non pas au meilleur des mondes, mais en un monde meilleur. L'origine est devant nous, disait Heidegger. La métamorphose serait effectivement une nouvelle origine. »
Des sociétés chenillardes
Cet éloge de la métamorphose par Edgar Morin renvoie aux propos tenus par René Daumal sur ce qu’il nommait les « sociétés chenillardes » pour désigner une culture et une organisation sociale fondées sur le déni de toute transcendance avec pour conséquence l’impossibilité pour l’être humain de développer son humanité.
René Daumal était un protagoniste du Grand Jeu, ce groupe de poètes qui explorent à la fin des années vingt « un nouveau stade de l’esprit humain » que nous avons évoqué ici. Dans La Grande Beuverie, écrit en 1938, il propose avec beaucoup d’humour et de fantaisie une critique virulente des sociétés occidentales. Il y écrit notamment ceci :
« Mais quoi de plus réconfortant que de constater que nous sommes moins que rien ?
C’est donc qu’en nous retournant nous serons quelque chose.
N’est-ce pas un grand réconfort pour la chenille d’apprendre qu’elle n’est qu’une larve, que son état de tube digestif semi-rampant est temporaire, et qu’après sa réclusion mortuaire dans la nymphe elle renaîtra papillon – et cela, non pas dans un paradis imaginaire inventé par une philosophie chenillarde et consolatrice, mais ici même, dans ce jardin où elle broute laborieusement sa feuille de chou ?
Or, nous sommes chenilles, et notre malheur est que, contre nature, nous nous cramponnons de toutes nos forces à cet état, à nos appétits chenillards, nos passions chenillardes, nos métaphysiques chenillardes, nos sociétés chenillardes.
Seule notre apparence physique extérieure ressemble, pour un observateur atteint de myopie psychique, à celle d’un adulte ; tout le reste est obstinément larvaire.
Eh bien, j’ai de fortes raisons de croire (sans quoi, en effet, il n’y aurait qu’à se suspendre) que l’homme peut atteindre l’état adulte, que quelques-uns y sont parvenus, et qu’ils n’ont pas gardé pour eux seuls les moyens d’y parvenir.
Quoi de plus réconfortant ? »
Au-delà de l’ego
Si la transformation de la chenille en papillon permet d’illustrer l’évolution de l’individu comme celle des sociétés humaines, elle peut aussi rendre compte du cheminement intérieur qui conduit à l’éveil spirituel.
La chenille c’est l’ego, c'est-à-dire une conscience larvaire, enfermée dans des limitations mentales et narcissiques, et séparée - par ces limitations mêmes - du Kosmos multidimensionnel en évolution dont la conscience est partie prenante et apprenante. Les "passions chenillardes" sont celles qui nourrissent l’ego : l’accumulation, le pouvoir, la consommation effrénée et la démesure.
Le papillon c’est l’esprit qui, au-delà de l’ego, anime et guide l’être humain à travers tous les stades de son développement. La métamorphose de la chenille en papillon c’est le processus de développement au cours duquel l’individu se libère des limites de l’ego pour s’accorder à son être intérieur - irréductible aux frontières spatio-temporelles - et rentrer ainsi en résonance avec le Kosmos en évolution.
Il semble qu’aujourd’hui, de plus en plus d’individus ne se résignant pas à être le fruit des passions chenillardes, se sentent pousser des ailes qui les conduisent à s’intéresser à d’autres niveaux de perception ainsi qu'à des modes de conscience au-delà de l’ego. Sans doute parce que, placée sous le signe de la métamorphose, l’ère cosmoderne dans laquelle nous entrons doit permettre à chacun de vivre avec intensité cette passion de grandir évoquée par Teilhard de Chardin.
Les initiations traditionnelles permettaient à ceux qui les vivaient de participer à une intersubjectivité communautaire structurée par un ordre symbolique. Durant la modernité, les crises jouent le rôle d’une initiation sauvage dans la mesure où elles remettent en question l’individu pour faire émerger une singularité créatrice.
Dans la période cosmoderne où nous entrons, la vie elle-même est conçue comme un processus de développement continu qui se manifeste à travers une série de stades évolutifs de plus en plus complexes et intégrés. Ainsi la dynamique évolutive qui anime la vie humaine fait de celle-ci une longue initiation rythmée par une série de mort et de renaissance.
Destruction créatrice
Les penseurs du développement nous ont montré que pour passer d’un stade évolutif au suivant, supérieur en complexité, nous devons nous désidentifier progressivement d’un niveau de conscience et d’une vision du monde propre au stade que nous allons quitter. Les différents stades du développement psycho-spirituel permettent ainsi à l’individu de se libérer progressivement de l’égoïsme infantile, des perceptions limitées et des conceptions réductrices pour s’accorder à la puissance créatrice de l’esprit qui nous guide et nous anime.
Si l’évolution renvoie plutôt à la dynamique du développement et l’initiation à une expérience de transformation, toutes deux réfèrent à une métamorphose qui est le fruit d’une destruction créatrice. Rappelons-nous la parole d’Holderlin : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ». Ce qui nous déstabilise est cela même qui nous permet d’avancer. A travers cet avancement, nous nous libérons des nos identifications aux formes dépassées.
La métamorphose de la chenille en papillon a souvent illustré dans les traditions, les mythes ou la littérature, le courant intégratif de la vie/esprit. La chenille meurt pour que puisse advenir le papillon mais ce qui ressemble à une destruction est, en fait, une renaissance dans un niveau de complexité supérieure. Dénommé Aufhebung par Hegel, ce processus d’intégration est à la fois conservation et dépassement.
Un long processus initiatique
Comme l’écrit Patrice Van Eersel à propos de l’évolution : « Toute innovation décisive est totalement imprévisible, mais récapitule et mémorise les processus qui ont conduit jusqu’à elle. » La dynamique évolutive suscite l’émergence de formes novatrices qui naissent de la trans-formation des formes anciennes en de nouvelles, plus complexes et plus intégrées.
Comprendre la marche de l’évolution humaine comme celle d’un long processus initiatique c’est redonner à la vie une dimension sacrée que l’abstraction de notre pensée moderne tend à occulter. C’est pourquoi, selon Denis Marquet : « La réintroduction d’une compréhension initiatique, dans nos vies et dans la conscience collective, est la grande tâche de notre temps ».
Cette compréhension initiatique donne au développement humain un sens, c’est à dire à la fois une signification et une direction, qui lui ont été masqué par une conscience sans vision et une science sans conscience, la seconde transformant l’aveuglement de la première en une approche réductionniste qui ne voit dans la dynamique qualitative et globale de l’évolution qu’une série hasardeuse de mécanismes d’adaptation et de sélection naturelle.
La passion de grandir
Dans un poème intitulé Etapes (Stufen) Hermann Hesse exprime bien la dimension évolutive propre à ce trajet initiatique qu’est la vie :
Toute fleur se fane, toute jeunesse est vaincue
Par la vieillesse ; ainsi chaque étape d’une vie.
Toute sagesse acquise comme toute vertu,
S’épanouit en son temps et ne dure qu’un moment.
A chaque appel de la vie,
Le cœur doit savoir dire adieu et tout recommencer
Pour constituer des liens nouveaux, différents,
S’y engager avec bravoure et sans regret.
Chaque début recèle une magie cachée
Qui vient nous protéger, nous aide à vivre après.
Les espaces successifs doivent se franchir gaiement
Ne pas être chéris comme autant de patries,
L’esprit du monde ne nous enferme ni ne nous lie,
A chaque étape il nous libère, nous faits plus grands.
L’inspiration d’Herman Hesse selon laquelle l’esprit du monde, à chaque étape de notre vie, nous libère pour nous faire « plus grand » rejoint la réflexion fondamentale d’un Pierre Teilhard de Chardin pour qui : « La seule réalité qui soit au monde est la passion de grandir. »
Eloge de la métamorphose
Ce qui est vrai de l’individu l’est aussi des sociétés humaines comme nous l’explique Edgar Morin dans un article intitulé Eloge de la métamorphose où il décrit la synchronicité entre le processus de désintégration qui touche notre civilisation et le processus complémentaire, celui d’une mutation anthropologique qui voit l’émergence de visions novatrices :
« Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un meta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose. Le système Terre est incapable de s'organiser pour traiter ses problèmes vitaux : périls nucléaires qui s'aggravent avec la dissémination et peut-être la privatisation de l'arme atomique ; dégradation de la biosphère ; économie mondiale sans vraie régulation ; retour des famines ; conflits ethno-politico-religieux tendant à se développer en guerres de civilisation.
L'amplification et l'accélération de tous ces processus peuvent être considérées comme le déchaînement d'un formidable feed-back négatif, processus par lequel se désintègre irrémédiablement un système. Le probable est la désintégration. L'improbable mais possible est la métamorphose.
Qu'est-ce qu'une métamorphose ? Nous en voyons d'innombrables exemples dans le règne animal. La chenille qui s'enferme dans une chrysalide commence alors un processus à la fois d'autodestruction et d'autoreconstruction, selon une organisation et une forme de papillon, autre que la chenille, tout en demeurant le même... L'idée de métamorphose, plus riche que l'idée de révolution, en garde la radicalité transformatrice, mais la lie à la conservation (de la vie, de l'héritage des cultures)...
Aujourd'hui, la cause est sans équivoque, sublime : il s'agit de sauver l'humanité. L'espérance vraie sait qu'elle n'est pas certitude. C'est l'espérance non pas au meilleur des mondes, mais en un monde meilleur. L'origine est devant nous, disait Heidegger. La métamorphose serait effectivement une nouvelle origine. »
Des sociétés chenillardes
Cet éloge de la métamorphose par Edgar Morin renvoie aux propos tenus par René Daumal sur ce qu’il nommait les « sociétés chenillardes » pour désigner une culture et une organisation sociale fondées sur le déni de toute transcendance avec pour conséquence l’impossibilité pour l’être humain de développer son humanité.
René Daumal était un protagoniste du Grand Jeu, ce groupe de poètes qui explorent à la fin des années vingt « un nouveau stade de l’esprit humain » que nous avons évoqué ici. Dans La Grande Beuverie, écrit en 1938, il propose avec beaucoup d’humour et de fantaisie une critique virulente des sociétés occidentales. Il y écrit notamment ceci :
« Mais quoi de plus réconfortant que de constater que nous sommes moins que rien ?
C’est donc qu’en nous retournant nous serons quelque chose.
N’est-ce pas un grand réconfort pour la chenille d’apprendre qu’elle n’est qu’une larve, que son état de tube digestif semi-rampant est temporaire, et qu’après sa réclusion mortuaire dans la nymphe elle renaîtra papillon – et cela, non pas dans un paradis imaginaire inventé par une philosophie chenillarde et consolatrice, mais ici même, dans ce jardin où elle broute laborieusement sa feuille de chou ?
Or, nous sommes chenilles, et notre malheur est que, contre nature, nous nous cramponnons de toutes nos forces à cet état, à nos appétits chenillards, nos passions chenillardes, nos métaphysiques chenillardes, nos sociétés chenillardes.
Seule notre apparence physique extérieure ressemble, pour un observateur atteint de myopie psychique, à celle d’un adulte ; tout le reste est obstinément larvaire.
Eh bien, j’ai de fortes raisons de croire (sans quoi, en effet, il n’y aurait qu’à se suspendre) que l’homme peut atteindre l’état adulte, que quelques-uns y sont parvenus, et qu’ils n’ont pas gardé pour eux seuls les moyens d’y parvenir.
Quoi de plus réconfortant ? »
Au-delà de l’ego
Si la transformation de la chenille en papillon permet d’illustrer l’évolution de l’individu comme celle des sociétés humaines, elle peut aussi rendre compte du cheminement intérieur qui conduit à l’éveil spirituel.
La chenille c’est l’ego, c'est-à-dire une conscience larvaire, enfermée dans des limitations mentales et narcissiques, et séparée - par ces limitations mêmes - du Kosmos multidimensionnel en évolution dont la conscience est partie prenante et apprenante. Les "passions chenillardes" sont celles qui nourrissent l’ego : l’accumulation, le pouvoir, la consommation effrénée et la démesure.
Le papillon c’est l’esprit qui, au-delà de l’ego, anime et guide l’être humain à travers tous les stades de son développement. La métamorphose de la chenille en papillon c’est le processus de développement au cours duquel l’individu se libère des limites de l’ego pour s’accorder à son être intérieur - irréductible aux frontières spatio-temporelles - et rentrer ainsi en résonance avec le Kosmos en évolution.
Il semble qu’aujourd’hui, de plus en plus d’individus ne se résignant pas à être le fruit des passions chenillardes, se sentent pousser des ailes qui les conduisent à s’intéresser à d’autres niveaux de perception ainsi qu'à des modes de conscience au-delà de l’ego. Sans doute parce que, placée sous le signe de la métamorphose, l’ère cosmoderne dans laquelle nous entrons doit permettre à chacun de vivre avec intensité cette passion de grandir évoquée par Teilhard de Chardin.
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